Cromimi - Pierwsza darmowa wirtualna gra o zwierzętach online

Je reviens avec mon histoire, car Miels était le compte que j'avais créé avant de récupérer celui-ci.

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La naissance.
Phénie était restée dans la Grotte. Si un petit déformé naissait, elle savait qu’il serait caché par Sam, le chef de la meute et son compagnon. Lorsqu’elle les mit au monde, elle vit qu’il n’y en avait pas un de déformé. Deux malles et une femelle. Le premier mâle était gris, avec la tête blanche. La femelle, avait la tête rousse comme son père, et le corps brun. Le dernier mâle avait la tête beige, et son corps était alterné de roux et de brun. Elle décida de les appeler Willaï, Eylah et Hatsulé. En loup, cela voulait dire « Soleil du Ciel », « Toujours Ici » et « Loup Rapide ». Elle siffla pour appeler Sam, qui dormait pas loin, sur ses peaux de lapin, les plus douces.
-Oui ?
- Tous parfaits. Willaï, Eylah et Hatsulé.
-Tu n’as plus a t’inquiété alors.
-Il y avait de quoi. Normalement tu aurais dû me bannir.
-Mais je ne l’aurais jamais fait. Ou alors j’aurais laissé la place à Enti et Foïbé.
-Oui enfin, vu leur fils, je ne sais pas s’ils seraient les dignes successeurs.
-Oltis et Niver ? Ces deux là c’est vrai qu’ils ne seraient pas trop le genre de mâle alpha.
-Il le faudra bien un jour.
-Ouh la ! Ne parlons pas trop vite Phénie, tu les vois vraiment en post de chef ?
-De chef de la bêtise ?? Ho oui !
Hatsulé se tortilla et se mit à gémir. Phénie le regarda. Eylah le bloquait sans le faire exprès. La louve la déplaça et Hatsulé reprit sa place tranquillement.








Suis-je le seul à le voir ?
Hatsulé était impatient. Enfin il allait chasser ! S’il arrivait a très bien chasser, il pourrait enfin être à a un ordre supérieur dans la meute des Hurlevents ! Il en avait marre de venir en rampant, les oreilles et la queue couchées, pour encore avoir faim pendant deux jours après. Il savait que même s’il adhérait un rang supérieur, il n’aurait pas droit à toute la viande qu’il aurait voulue, mais il en aurait plus. Un hurlement se fit entendre.  C’est Wiked ! Et elle dit qu’il y a des élans !
Il trépignait d’impatience. Quand Sam appela les chasseurs pour le « Kraïbé », la partie de chasse.
-Alors, prêt à assurer ta défaite, Limace ?
Hatsulé n’eut même pas besoin de se retourner pour savoir que c’était Notix, le fils de Folix et d’Eyra, qui lui avait parlé.
-Tu veux quoi encore Notix ?
-Te souhaiter mauvaise chance pour la chasse.
-Ho merci, je n’ai jamais eu d’aussi beaux compliments de ta part, je le garderai dans ma mémoire.
-Comme le jour de ta défaite, ricana-t-il.
Hatsulé soupira. Depuis qu’il était louveteau, ou au moins qu’il s’en rappelait, Notix avait toujours eu le caractère de son père. La voix du sien lui rappela le présent.
-Oltis, Niver, Kraï, Houshy et Phénie, vous venez.
Hatsulé aimait bien les jumeaux, ou nacas, Oltis et Niver. Ils faisaient toujours des bêtises, mais on ne savait jamais le quel punir car ils avaient exactement le même pelage roux, les mêmes yeux verts, les mêmes poils sur la tête qui étaient plus long que le corps. Et dès que quelqu’un n’avait pas le moral, ils s’en chargeaient. Ils vinrent le voir.
-Salut, Loup Rapide, lui dit Oltis.
-Ne t’inquiète pas on te gênera pas lors du Kraïbé, fini Niver.
-Sauf si l’élan te gêne…
-On lui règlera son compte…
-Et plus aucun élan ne te gênera !
Hatsulé rigola. Il s’était habitué aux jumeaux qui faisaient leur phrase en plusieurs parties bien précises.
-Ban on te laisse…
-On sera les rabatteurs de droite et de gauches…
-Mais on te gênera pas !
Ils s’en allèrent avec leurs parents.


Hatsulé voyait Houshy et Phénie à droite et à gauche, il savait que Kraï courait quelque part, et entendait Oltis et Niver courir après les élans plus bas dans l’aval des collines. Il entendit l’aboiement furieux que poussa Niver, et vit un élan arriver en boitillant, avec les deux jumeaux derrière. Oltis coucha les oreilles en avant, signe que Hatsulé devait les rattraper et poursuivre l’élan seul, jusqu'à ce qu’il arrive à le bloquer, puis Kraï le tuerai. Hatsulé les rattrapa très vite –le nom que sa mère lui avait donné lui allait très bien. Au moment où il allait sauter sur l’élan, un éclair blanc attira son attention sur la gauche. Notix courait prêt de lui. Qu’est ce qu’il faisait là ? Quand son attention se reporta sur l’élan, il ne le vit nulle part. Il se retourna quand il le vit, courant derrière lui, manquant à chaque foulée de le piétiner. Il reporta son regard sur l’éclair blanc, maintenant avec du marron. Notix avait un bâton dans la gueule. Avant de se demander quoi que se soit, il le jeta dans les pattes de Hatsulé qui trébucha, et senti une douleur fulgurante dans le dos. Il ne sentit plus que la douleur, rien que la douleur. Il entendit des éclats de voix aussi, et un bruit sourd de quelque chose qui trébuchait…





Des voix lui arrivaient aux oreilles. Il reconnut celles de Willaï, Oltis, Niver et Phénie.
-Il à l’air mal en point, observa Niver.
-Tu crois quoi ? Il s’est pris un bâton, il a fait un roulé-boulé puis il s’est pris un élan ! Gronda Will.
-Viens Niver on va essayer tout ça.
-J’ai fais tout se que j’ai pu. Après je n’en sais pas plus que la Guérisseuse Médi, dit Phénie.
-Maman, tu as quand même du savoir en tant que Femelle Alpha. Et heu vous allez où tout les deux ?
-Ben on va essayer pour voir les sensations que ça fait.
-Non Oltis mauvaise idée, grogna Phénie.
-Moi c’est Niver.
-Oui c’est pareil, mais vous n’y aller pas.
-C’était une blague.
-Bon, filez chasser, vous devez avoir faim.
-A peine, on a juste sauté sur un élan en pleine course qui était en train de piétiner notre ami, puis on la tué alors qu’il faisait des bons partout.
-FILEZ.
-Si on peut plus rigoler…
Hatsulé ouvrit les yeux. Il vit deux silhouettes identiques partir hors de la grotte. Il sentit aussi sous lui une peau douce, et pas rugue de celle des élans. Il vit une peau blanche. C’était du lapin.
-Sa va ? demanda Will.
-Ho, génial. Qu’est ce qui s’est passé ??
-Un bâton est arrivé sur toi, tu as trébuché et l’élan t’as piétiné. Sans l’arrivée d’Oltis et Niver, on n’aurait peut être pas pu te soigner…
-Le bâton est arrivé tout seul ?
-Oui.
-Je crois que non.
-Pardon ?
-J’ai… j’ai vu Notix le lancer sur moi. Il souriait.
-Pardon ?
-Où était-il quand on était en chasse ?
-Ici.
-Vous êtes surs ?
-Ses parents me l’ont dit.
-Tu crois vraiment qu’ils vont mettre leur fils en danger ?
-Tu dis ça car tu ne l’aimes pas.
-Tu crois que je mentirais ? Je n’ai jamais menti.
-sauf quand tu as dit que tu n’avais pas eu de nourriture juste pour en avoir d’autre.
-J’avais même pas un hiver.
-Tu n’en as toujours pas deux.
-Oui mais je dis que…
-Stop ! Je ne veux plus entendre parler de Notix !
Sur ce, elle partit vers la tanière de Sam.
-Bah laisse là. C’est vrai ce que tu as dit ?
-J’ai déjà menti ?
-Oui pour l’histoire de…
-Oui à part cette histoire, s’impatienta Hatsulé, j’ai pas menti. Il me déteste et… et le voilà.
Un grondement sourd sortit des gorges des deux frères.
-Alors, limaçon, t’as tout loupé hein ?
-Tais-toi Notix.
Notix l’ignora.
-Sans l’aide des deux zigottos, tu serais mort… ce qui n’aurait pas déplu à mon père.
-Notix, gronda Will, je te rappelle que je suis –que nous sommes- mieux gradés que toi. Je te demanderai donc de te taire et d’aller faire tes emplettes tranquilles.
Et sur ces paroles, il lui donna une gifle. Notix grogna et partit.
-Tu vois ? Il m’en veut.
-Parce que tu es le fils du chef. Bon, je te laisse, je vais avec Oltis et Niver. A toute a l’heure.
Will partit, et Hatsulé vit Eylah arriver. Il allait lui dire bonjour, quand il vit qu’elle n’était pas venu lui demander comment il allait, mais juste pour se coucher. Elle tourna sur elle-même trois fois, puis se coucha. Quand sa respiration se fit plus lente, il sut qu’elle s’était endormie. Il se recoucha, la queue sur la tête.







L’élan.
-Tu sens quoi ?
-Il y a des rongeurs pas loin. Cinq lapins je dirais.
-T’es fou Hat’ ? Grogna Oltis. Cinq lapins ! En pleine saisons des neiges.
-J’en ai senti cinq…
-Tu en as senti un qui est venu se balader ici cinq fois, grogna Will.
-C’est de ma faute si j’ai le nez bouché ?
-Qui s’est qui a voulu passer la nuit dehors, sans même un trou ?
-Mais c’était Notix qui…
-Tu parles encore de Notix ? Vociféra Phénie. Je t’ai déjà dit de le laisser en dehors de toutes tes histoires !
-Mais maman…
Elle lui donna un coup de patte qui le fit vaciller.
-C’est bon c’est bon j’arrête…
-Moi je sens autre chose que du lapin, fit remarquer Oltis qui était resté muet tout le temps.
-Qu’est ce que tu veux dire ?
-Je veux dire que je suis rabatteur et que je connais bien l’odeur des élans, et qu’il y en a un pas loin, un vieux.
-Mais il faut aller prévenir Sam !
-On y va !
Ils coururent jusqu’à la grotte. Phénie alla vers Sam, et il appela les membres du Kraïbé.
-Hatsulé, Oltis, Niver et Notix vous venez avec moi.
Son excitation retomba comme une pierre dans l’eau. Notix allait venir ! Hatsulé savait que c’était sa mère qui l’avait dit à Sam. Il suivit quand même les membres du Kraïbé.


Oltis et Niver se dirigèrent vers la gauche, tandis que Sam et Notix se dirigèrent vers la droite. Hatsulé vit un petit rictus sur les lèvres de Notix. Il se détourna et alla doucement vers le lieu de rendez-vous. Il entendit ensuite les aboiements des jumeaux, et le pas rapide de l’élan, avec sa respiration saccadée. Il les vit soudain apparaitre, et Oltis envoya le message. Hatsulé accéléra, les rattrapa et arriva sur l’élan. Il lui sauta dessus, et lui mordit la cuisse. L’élan tomba à la renverse, mais Hatsulé resta accroché à lui. Il coucha les oreilles en arrière, signe que Notix devait arriver pour tuer l’élan. Mais il n’arriva pas. Hatsulé aboya, mais pas de signe de lui. Il allait abattra l’élan lui-même, mais il se releva, et courut se réfugier quelque part.
-Hatsulé ? Qu’est ce qu’il s’est passé ? Où est Notix ? demanda Niver.
-Je ne sais pas. J’ai fais le signal, j’ai même aboyé mais…
-Oui on t’a entendu, mais il n’est pas arriver, di Oltis.
-Tu faisais quoi ? grogna Notix.
-Ah te voilà.
-Tu aurais pu faire le signe !
-Je les…
-Qu’est ce qui s’est passé ? Coupa Sam.
-C’est Hatsulé. Il n’a pas fait le signe…
-Mais si je les fais ! J’ai même aboyé !
-Tu n’as rien fait ! Tout ça car tu voulais le tuer toi-même !
-Mais non je…
-STOP. Tout les deux, vous n’êtes plus des louveteaux ! Avec cet élan on aurait pu nourrir tout notre clan ! Pour la peine, vous chasserez jusqu’à ce que tout le clan soit nourri Aujourd’hui !
-Oui papa…
-Oui.
-Nous allons regagner la grotte. Vous vous allez chasser. Venez tous.
Hatsulé les regarda partir, et parti en courant pour ne pas écouter les sarcasmes de Notix. Il avait une idée, il tuerait l’élan, pour accédé au rang supérieur de louveteau : coureurs, rabatteurs, abatteurs ou patrouilleurs. Pour l’instant, il voulait être coureur, car il n’y avait que Willaï, Eyra et Enti. Il reprit la piste de l’élan, et courra. Il devait être bien loin, s’il avait eu peur et il avait eu du temps.  Il courra plus vite, quand il le vit. Il fit attention de ne pas trop faire crisser la neige, et s’avança doucement. L’élan releva la tête. Hatsulé s’arrêta. L’élan partit à toute vitesse, Hatsulé le suivant. L’élan sauta par-dessus le rocher, Hatsulé sauta dessus et atterri sur l’élan, qui boitillait, et trébucha, puis il lui mordit la nuque. Il le regarda. Hatsulé fit la prière qu’il n’avait jamais faite, puis l’élan mourut. Hatsulé le prit et le traina. Il n’était pas très lourd. Il rentra dans la grotte, et dit :
-Qui a faim ?
Tout le monde le regarda.
-Tu nous as oublié pour chasser je crois ? fit Oltis.
Sam s’approcha.
Tu m’as demandé de chasser pour toute la meute, come s’il y avait eu l’élan. Et bien il y a l’élan.
Il lui sourit et appela Phénie.
-Rappelle Notix. Et je crois que Hatsulé a mérité son poste de coureur. Va te servir en premier.
-Ho, merci papa.
Il partit, et prit la partie qu’il préférait : le foie. Il en prix la moitié, et laissa le reste aux jumeaux, car c’est eux qui avaient sentis l’élan en premier. Quand tout le monde eut mangé, il alla enterrer les os hors de la grotte.

















Complot.
-Hat’ ? Je peux te parler ?
-Heu… oui, mais j’allais sortir, Will.
-Heu dehors ça serait bien. Près du Grand Mélèze.
Ils sortirent ensembles, et allèrent au Grand Mélèze, un sapin qui surplombait tout le territoire.
-Oui, tu voulais ?
-Heu… papa m’a donné quelque chose, mais… Enfin ce n’est pas pour moi. Enfin je crois.
-Et, c’est quoi ?
-Un collier.
-Un collier ? Mais seuls les chefs ont le droit d’en avoir.
-Non. Seuls les chefs en ont, mais on peut aussi en avoir.
-Et, pourquoi tu penses que celui-ci n’est pas pour toi ?
-Heu… je ne sais pas trop, enfin c’est pas pour moi. Je te le donne.
-Heu, d’accord mais où il est ??
Will creusa près du pied du mélèze, et en sortit un collier avec un pendentif rond, pas plus gros qu’une noix, d’une couleur or, qui contenait un soleil colorié.
-Il est pas mal.
-Oui… tu le veux ?
-Heu d’accord.
Il lui passa le collier autour du cou.
-Pas mal. Du tout.
-Bon… On rentre ?
-D’accord.
Ils rentrèrent dans la grotte.
-Tu peux rentrer. J’ai… Enfin un besoin.
-D’accord.
Hatsulé alla là où les membres de la meute allaient faire leurs besoins. Il allait faire quand il entendit des voix. Il tendit mieux l’oreille. C’était Folix et Notix.
-On le fait quand.
-Il faut un moment opportun. On commence par Willaï. Ensuite on s’occupe d’Eylah. Pour Hatsulé, je ne sais pas. Sans l’aide de ces deux idiots, il serait déjà mort et ça faciliterai les problèmes.
-On pourra toujours le virer quand tu seras chef.
Quoi ? Ils voulaient être chefs ?
-C’est quoi le plan pour Willaï ?
-On le prendra quand il ira près du ravin. On va l’emmener. Il y a un grizzly pas loin, on le prendra comme ça. Ça fera un accident.
-D’acc…
Hatsulé n’avait pas pu retenir un hoquet de surprise. Il sa tassa dans son buisson et ne bougea plus.
-C’était quoi ? demanda Notix.
-Surement une souris qui voulait sortir de son trou. Viens on rentre.
Ils rentrèrent. Hatsulé resta là pendant quelques minutes, et il sortit enfin de son buisson. Il rentra dans la grotte pour prévenir Will. Il ne le vit nulle part. Il vit aussi Oltis tout seul, ce qui n’était pas normal.
-Ils sont où ?
-Never et Will ? Notix et Folix avaient besoin d’aide pour quelque chose. Ils sont partis avec.
-QUOI ? !
Sans donner d’autres explications, il parti en direction du Ravin. Quand il arriva, après avoir trébuché plusieurs fois, il les vit.
-WILL !! NIVER !!
Il les vit se retourner. Quand il fut arrivé près d’eux, ils le regardaient bizarrement.
-Rentrez au camp… On a besoin de vous.
-Heu d’accord. Une autre fois Folix, répondit Will.
Notix et son père fulminaient. Hatsulé s’en moquait. Il avait sauvé Will, ça comptait.




Routine… ou pas.
Quand il rentra dans la grotte avec deux perdrix, Hatsulé vit encore une fois Oltis tout seul. Il lui demanda encore une fois où était son frère.
-On… on s’est disputé.
-Pourquoi ?
-Pour E… Pour rien.
-Heu d’accord. Ben à plus tard.
Il le regarda s’éloigner. De sa mémoire, et surement de celle des autres loups, Oltis et Niver ne s’étaient jamais disputés. Au contraire, ils faisaient toujours tous ensembles –surtout les bêtises. Il se promit d’aller voir Niver pour mieux en savoir.
-Salut Fy.
-Salut…
Hatsulé était habitué au loup gris, souvent morose. Morose car sa mère ne s’occupait pas bien de lui, car elle était souvent en chasse. Elle préférait chasser que de s’occuper de son fils unique, qui n’avait jamais eu de sœurs ni de frères. Il sortit de la grotte, et suivit les traves de Niver. Quand il le vit, il l’appela.
-Oui ?
-Qu’est ce qu’il se passe avec Oltis ?
-Ha, heu… et bien on s’est disputé pour… non tu vas rigoler.
-Je te jure que non, dit Hatsulé qui trouvait cette question très sérieuse.
-Et bien, on s’est disputé pour… (Niver prit sa respiration) Une femelle.
Le loup roux se mordit les lèvres pour s’empêcher de rigoler. Les « rois de la blague » comme on les appelait parfois, se disputer pour une femelle ? Il avait du mal à y croire.
-Et bien, dit-il quand il put parler sans rigoler, qui c’est ?
-Ta sœur.
Là, il ne put s’empêcher de pouffer un peu. Eylah n’avait jamais rien eu d’exceptionnelle, à part qu’elle n’était jamais contente.
-Tu vois tu rigoles.
-Mais non j’ai pas rigoler, j’ai… toussé. Il ne faut pas se disputer pour ma sœur, c’est rien.
Il repartit, laissant Niver à la réflexion. Se disputé pour sa sœur, c’était vraiment fort. En regardant le sol, il faillit se cogner contre Oltis.
-Tu vas où ?
-Dire à Niver que je suis désolé. Je n’aurais pas dû m’emporter pour rien.
-Enfin une bonne décision. Se disputer pour ma sœur !
-Qui t’as parlé d’Eylah ?7
-Heu… ton frère.
Oltis se retourna et Hatsulé put entendre « moulin à parole » avant qu’il ne reparte. Il se rendit compte alors de quelque chose.
-Oltis ?
-Oui ?
-Pourquoi tu n’as plus les poils longs sur la tête ?
-Demande à Niver.
Hatsulé comprit qu’ils avaient dû faire un mauvais coup, ce qui lui avait valu cette punition. Dans la meute, on ne savait plus trop quelle punition leurs donné, alors on optait pour celle que réservait les autres meutes à leur « Omégas », des loups qui prenaient tout les coups. Dans les cinq meutes de la forêt de Fénix –Meute des Hurlevents, Meute des Hurleterres, Meute des HurleFeus, Meute des Hurlefleuves, Meute des Hurlesoleils- ils avaient tous un Oméga, mais Sam trouvait que c‘était barbare, alors ils n’en avaient pas.
Comme il n’avait pas envie de rentrer, il se lança dans l’escalade d’un arbre. Il sauta, et avec une superbe détente, il arriva à escalader la branche la plus basse. Il monta plus haut, quand il vit encore Notix et Folix ensembles. Il resta là, dans une position assez inconfortable, pour les écouter.
-A cause de ce crétin, tout à échoué.
-Ho ne t’inquiète pas Notix. Tu ne les as pas entendus ? « A une autre fois ». On va réessayer, mais il faudra s’arranger pour ne pas qu’il soit là. Il faudra qu’il aille au Kraïbé, mais les deux non.
-Oltis et Niver sont toujours pris ensemble.
-On s’arrangera sur le tas. Aller viens on rentre.
Ils partirent en courant. Après s’être assuré qu’ils ne pouvaient pas le voir, Hatsulé se laissa tomber en un grand « pouf » dans la neige. Ils allaient recommencer leur coup, et ils s’arrangeraient pour tous les séparer.
Il rentra au camp, et vit Will qui sortait.
-Tu vas où ?
-Au lac. Je vais voir s’il y a du poisson.
-OK je viens. Le lac n’est pas gelé ?
-Si, mais pas à l’intérieur.
-Ah d’accord. Je savais pas.
Ils arrivèrent au lac, qui était gelé, et où il y avait un buisson a milieu.
-Le Grand Vent a dû l’emporter là. On reste au bord.
-Moi je vais au milieu. Regarde la glace, elle est dur comme un arbre.
-Les Humains peuvent couper les arbres.
-Tu sens un Humain ?
-Non, ils ne viennent jamais ici.
-Et bah alors.
Il grimpa sur la glace. Elle ne crissa même pas.
-Alors ? J’avais pas raison ?
-Fait gaffe quand même.









Une ou deux tentatives ?
Hatsulé venait de grimper sur le lac. Will était inquiet. Il avait souvent entendu parler de loups qui étaient tombés dans le lac, et qui étaient morts noyés ou gelés.
-Hé, il y a du poisson au milieu.
Will monta sur un rocher, et vit un trou au milieu du lac.
-Le lac n’est pas gelé là-bas, va-y pas.
-Je suis où à ton avis pour voir le poisson ?
-Recule alors.
Tout ce passa alors en une seconde. Will vit un éclair blanc, entendit des pas martelé le sol, et un gros « splach » avant que tout redevienne calme.
-Heu… Hatsulé ?
Pas de réponse.
-Hat’ ! T’es où ?
Il le vit alors, enfin, il vit sa tête émerger de l’eau. Will partit à toute vitesse vers son frère, qui se débâtait dans l’eau noire. Quand il arriva à trois mètres de lui, la glace craqua. Il n’osa pas regarder son frère s’essouffler, et chercha une branche assez longue pour l’attraper. Il chercha tout la berge. Surtout ne t’inquiète pas. Tu vas en trouver. Bien qu’il se dise ça, il n’en trouva pas. Il regarda sur le lac. Hatsulé avait réussi à se hisser. Will se précipita à côté de lui, arriva à le mettre debout et à le faire marcher. Il fallait qu’il soit en mouvement.
-No…Notix… poussé…
-Chut.
Ils arrivèrent à la grotte. Il appela Phénie qui arriva très cite.
-Qu’est qu’il y a ?
-Il est tombé dans le lac.
-Bon. Va chez la guérisseuse Médi, et demande-lui les herbes qui réchauffent.
-A oui, les rouges… J’y cours.
Il partit en courant en direction du territoire Hurleterre, là où était Médi.


Hatsulé regarda dans le trou du lac. Il entendit un bruissement dans le buisson, il regarda. Il senti une odeur familière, mais désagréable. Notix. Il voulut lui dire de partir, mais il vit juste un éclair blanc, puis se senti tomber.
Quand il tomba dans le lac, il ne senti que le froid. Il ferma les yeux pour ne pas qu’ils gèlent, même s’il ne savait pas si c’était possible. Il nagea vers le haut, et senti autre chose que le lac gelé. Il ouvrit les yeux. Tout était trouble, mais il essaya de grimper quand même. La couche de glace n’étant pas assez solide, il replongea dans les eaux noires. Et Will, il est où ? Il regrimpa sur la berge, et parvint à se hisser. Il senti une fourrure, avec de la chaleur. Il me porte. Il voulut lui expliquer ce qui s’était passé, mais au lieu de lui demander autre chose, il lui disait de se taire !
-Qu’est qu’il y a ?
-Il est tombé dans le lac.
-Bon. Va chez la guérisseuse Médi, et demande-lui les herbes qui réchauffent.
-A oui, les rouges… J’y cours.
Il se senti déposer, puis au prix d’un ultime effort, demanda :
-Je peux… dormir maintenant… ?
-Dors, dit une voix apaisante.
Il sombra alors dans un sommeil sans rêve.


Quand il se réveilla, il fut content de ne sentir que la chaleur. Il ouvrit les yeux. Il y avait un morceau de viande, qui d’habitude était en réserve. Il se mit sur le ventre, et attaqua la pièce. Il vit alors qu’il y avait de la lumière. Beaucoup plus que la normalité. Il entendit aussi des voix, qui venaient de la grotte de Sam. Personne n’était dans la grotte. Il regarda en l’air, et sursauta. Il y avait un énorme trou dans le plafond. Il tendit l’oreille pour écouter les voix.
-Vous êtes complètement fou ou quoi ?!
-Mais on savait pas que…
-Et le Grand Vent qui va bientôt venir ! tonna la voix de Kraï.
-Le plafond ! Bientôt ça sera les murs.
-Mais on ne voulait pas provoquer d’éboulement ! dit la voix de Niver, plus aigus que d’habitude.
-Déplacer des rochers sur le Grand Pics ! Certain auraient pût être tués !
Hatsulé se leva. Il voulait voir la scène. Il passa sur de la neige qui ne devrait pas être là. Il regarda à travers le trou, dans les murs. Toute la meute était autour de deux loups, qui avaient la tête baissée. Hatsulé vit quand même leurs deux sourires.
-Heu… Il se passe quoi ?
Personne ne vit que c’était lui qui avait posé la question.
-Il se passe, gronda Sam, que c’est deux hurluberlus ont voulus déplacer des rochers sur le grand Pic, et que certains de ces rochers se sont détacher, et ont atterris pile sur la grotte ! Résultat, le Grand Vent arrive, et nous ne survivront pas !
-N’exagérons rien, dit Oltis, nous…
Mais Sam, trop énerver pour le laisser continuer, lui donna une claque. Oltis s’ébroua et le regarda d’un air surpris et interrogateur.
-Hé mais c’est Hat’ !
Niver avait essayé de sauver leurs peaux en disant autre chose.
-On en reparlera, grommela Phénie.
Tout le monde sortit, sauf les deux qui restèrent là à se regarder avec un petit sourire.
-Ça va ? demanda Will.
Pour toute réponse, Hatsulé éternua.
-Qu’est ce que…
-Je t’expliquerai plus tard, le coupa t il. Je veux leurs parlers d’abord.
Leurs petits sourires s’effacèrent.
-Je te laisse avec ces deux…
-Laisse les tranquille.
-Et pourquoi ?
-Je n’ai toujours pas dit à papa que tu avais été chez les Hurlesoleils juste pour goûter des oiseaux.
-Bon d’accord… Je t’attendrais au Grand Mélèze.
Il partit vers le premier trou de la grotte.
-salut Hat’, dit Niver.
-Qu’est ce qu’il vous a pris ?
-Ça faisait longtemps qu’on avait rien fait. On voulait aller au Grand Pic pour rapporter des rochers de là bas. Mais il y en a un qui a roulé au dessus, on l’a évité mais il s’est fracassée contre la grotte.
-On n’a jamais eu aussi peur, commenta Oltis.
-Peur pour vous ?!
-Non, pour vous, rectifia Niver. On voulait pas que vous mouriez par une de nos bêtises...
-Vous auriez dû réfléchir.
-Oui c’est vrai…
-Bon je vous laisse à vos bêtises.
Ils se regardèrent, leur sourire revint. Soudain, une pensée traversa son esprit. Et si c’était Folix qui avait provoqué l’éboulement de la pierre pour tuer les deux loups ? Il avait dit qu’ils le gênaient…
-Attendez. Vous avez vu ou senti quelqu’un avant l’éboulement, dit il en se retournant.
-Non, rien. On aurait dû ?
-Non c’est bon.








La grotte souterraine.
Pendant un cycle de lune, Hatsulé fut interdit de sortir. Quand enfin il fut autorisé, il sorti avec son frère et les jumeaux pour poursuivre du lapin. Ils en avaient chassé deux, quand il se rendit compte que aucun des deux ne parlaient.
-Qu’est ce qu’il y a ?
-Le Grand Vent pour annoncer la fin de la saison neigeuse va bientôt venir, et on a toujours pas de grotte, répondit Niver.
-Et on dirait qu’ils vont nous virer… Oups !
Il venait de marcher dans ce qui semblait être un terrier de lapin.
-Et regardez…
Il mit la tête dedans. Lorsqu’il parla, sa voix était caverneuse, et se répétait en échos.
-Et venez voir, on peut passer.
Hatsulé regarda les autres d’un air hébété, et mit la tête dans le trou. C’est vrai qu’il était assez grand. Il s’enfonça dedans. Il n’allait pas vite, de peur de découvrir quelque chose, une créature… Il entendit Niver et Will se faufiler derrière. Il n’allait toujours pas vite quand il entendit un cri. Celui d’Oltis. Il se mit à courir à toute vitesse. Quand il arriva, il poussa lui aussi un cri d’émerveillement. Ils étaient dans une grotte, un peu moins grande que l’ancienne, mais il y avait des cristaux un peu partout, des blancs, des bleus, des rouges, des verts, des jaunes…
On aurait pût croire qu’il n’y aurait pas de lumière, mais il y avait des ouvertures, d’où ruisselaient de l’eau. Plus bas, l’eau qui avait dû venir pendant des années avait créée un bassin.
-Il pleut dehors, commenta Will.
Hatsulé ne l’avait même pas vu rentrer. Niver dit :
-Le voilà notre nouveau campement. En plus pour y entrer, il faut savoir vraiment où il se situe.
-Tu es fou ? Gronda Will. On n’est pas bien ici.
-Pas bien ? Mais arrête c’est l’endroit rêver ! Commenta Niver.
Et il s’élança vers les cristaux, Oltis le suivant.
-Là pour les louveteaux, ils ne pourraient pas partir… Et ici pour boire… On s’y voit déjà !
-Si vous voulez, je reste ici pour surveiller, et vous vous allez chercher la meute… dit Hatsulé.
Les jumeaux se firent leur sourire, puis se regardèrent. Ils s’élancèrent dans le tunnel.
-Tu viens Will ?
Il s’élança après avoir donné un regard entendu a Hatsulé. Quand il se retrouva seul, il s’avança vers le bassin. Il regarda les trous. Ils étaient assez grands pour accueillir juste un lapin. Personne ne pourrait les voir ici. Il grimpa là où l’eau ruisselait. Il mit les pattes dans le bassin, et grimpa sur une pierre qui menait aux trous. Il regarda au dehors, et vit le Grand Mélèze. Il avait vu ces terriers de lapin un jour. Il entendit un bruit de dérapage, et Oltis arriva en trompe, dérapant et s’effondrant sur le sol. Niver le suivait, et le percuta. Ils se relevèrent, et rigolèrent. Hatsulé n’imagina pas une seule seconde ce qui se passerait s’ils étaient séparés.
Ils furent suivis par toute la meute au grand complet. A son grand étonnement, ils étaient tous trempés.
-Alors ?
-C’est pas cool ?
Hatsulé descendit de son perchoir.
-Ce sont les terriers de lapin du Grand Mélèze.
Mais Oltis et Niver trépignaient sur place.
-Alors ? Alors ?
-Et bien, demandons aux autres.
-Super, dit Phénie. On peut même boire.
-Moi je dis que c’est plus que super ! Corrigea Enti.
-Le mieux, c’est que seuls les membres de la meute savent où est l’entrée, fit remarquer Eyra.
Foïbé, Feraï, Kraï, Eylah et Houshy hochèrent la tête avec un sourire.
-Peuh, fit Notix.
Tout le monde se tourna vers lui.
-Ils veulent juste réparer leur erreur. Mais en faites ils se gardaient ce lieu depuis longtemps.
-Bravo mon fils, tu as très bien résonné, le félicita Folix.
Hatsulé ne put retenir ses paroles :
-Et si c’était quelqu’un d’autre qui avait jeté le rocher pour les tuer, mais ce quelqu’un les a loupés et le rocher a atterri sur la Grotte.
-Qu’est ce que tu veux dire Hat’ ? Demanda Niver.
-Que Folix et Notix veulent tués le plus de monde possible de la Meute des Hurlevents. Ils ont voulu tuer Will et Niver dans le ravin, ils ont voulu me tuer avec l’élan, et dans le lac, et ils ont voulu les tuer quand ils étaient sur le Grand Pic.
-Tu deviens complètement fou, dit Notix entre ses dents.
-STOP ! Cria Sam. Vous trois, ne dites plus rien qui pourrait insulter l’autre ! Hatsulé, on en reparlera, pour l’instant, plus rien !
Hatsulé grogna, mais sa mauvaise humeur disparue quand Sam dit que cet endroit était bien, et il rigola bien des nombreuses blagues d’Oltis et Niver.
Phénie revint en courant de sa partie de chasse.
-La meute des Hurleterre nous envoi un message. Le Grand Vent de la fin de la saison des neiges arrive.
-Bon et bien, plus personne dehors ?
-Non, personne.
-Il ne faut plus que personne ne sorte. Je vais faire réunir la meute.









Le Grand Vent dura deux ou trois jours, et quand ils ressortirent, il n’y avait plus trace de neige, juste es flaques partout. Ils firent une partie de chasse, et au lieu d’un seul élan, ils en eurent deux, grâce à Oltis et Niver qui faisait une de leurs bêtises habituelles.
Hatsulé avait eu affaire avec Sam, et il avait dit tout ce qu’il savait et croyait, ce qu’il lui avait valu un coup de patte dans le flanc. Il s’énerva tout seul et finit par se faire une bosse en se cognant la tête contre un rocher qu’il avait envoyé en l’air.
-Et ben, tu t’es reçu un œuf d’oiseau sur la tête ?? Dit Niver. Il devait être gros alors
-Oh toi ça va hein.
-Oh non j’ai trouvé, tu as plongé dans le lac, et tu n’as pas vu une pierre.
-Non arrêtez, ça devient débile… dit Hatsulé, qui trouvait cependant ça drôle. Il est où Will ?
-Folix avait encore besoin de quelque chose près du ravin. Il…
Mais Hatsulé s’était déjà élancé en direction du ravin. A cette allure, il arriva très vite là bas.
-W…
Avant qu’il dise quelque chose, Notix le plaqua et lui tint la bouche. Comme Notix regardait le spectacle, il ne vit pas qu’il mettait la patte dans les yeux de Hatsulé. Quand il l’enleva enfin, surement à cause du spectacle très pétillent, Hatsulé vit avec horreur Will grondant devant Folix, juste devant le ravin. Folix s’élança sur Will, qui l’éjecta. Will en profita pour essayer de partir, mais Folix le retint par la queue.
-Arrête Folix, qu’est ce que tu fais ?
Dans sa voix, on pouvait percer la surprise, mais surtout la peur.
-Je fais ce que la Meute de l’Ombre veut que nous fassions. Éteindre la meute.
-La meute de l’Ombre n’existe pas. C’est une légende.
-Oh non. Quand les cinq meutes sont arrivées ici, il y avait bien une grande meute. Mais vous l’avez virée, et elle s’est installée après la cascade du ravin. Elle veut que la meute des Hurlevents meure, pour avoir son territoire, et pouvoir reprendre son ancien.
-Mais… Folix… Tu ne ferais pas ça non ?
Son ton était implorant maintenant. Il tourna sa tête et vit Hatsulé.
-Mais Folix tu ne vas pas…
-Quand j’en aurais fini avec toi, j’ai un plan pour ta petite sœur… et ton frère.
Il lui donna un coup dans la tête. Will vacilla et quelques rochers tombèrent. Il tangua, ses pattes arrière tombèrent dans le ravin, mais il se raccrocha à quelques brins d’herbes.
-Folix ! Arrête !
Pour toute réponse, Folix lui envoya une pierre dans la tête, et, avec horreur, Hatsulé vit Will tomber dans le ravin.
-Bon à l’autre maintenant. Tu vas…
Il fut interrompu, car Hatsulé venait de se libérer de Notix en lui donnant un coup dans le ventre. Il courut à toute vitesse, et fonça dans Léah.
-Qu’est ce que…
-Part ! La coupa t’il. Ils ont tués Will ! Folix et Notix ! Part, ils vont vouloirs te tuer !
Léah le regarda avec une expression d’effroi, et partit en courant. Hatsulé regarda derrière lui : ils arrivaient. Il courut à toute vitesse, s’enfonça dans le tunnel de la grotte, et arriva en trombes… dans Oltis et Niver.
-Et tu…
Il se releva et partit vers Sam.
-Qu’est ce qui se passe ?
-Notix et Folix viennent de tuer Will ! Ils l’ont…
Mais à ce moment, les deux en questions arrivèrent, avec une expression horrifiée.
-Sam… C’est horrible ! Will est venu nous aider, et à ce moment, la grizly est arrivée et l’a précipité dans le ravin ! on n’a rien put faire…
-Espèces d’idiots ! S’écria Hatsulé.
Il s’élança vers les deux, et les mordit partout où il pouvait, sans faire attention où la partie se trouvait. Il sentit même qu’il mordait quelques cailloux. Il sentit alors qu’on lui tirait la queue.
-ARRETTE, s’écria son père.
-NON ! Ile ont tués Will ! Je les ai vus ! Je…
-Bon, arrête ! Vous deux, où est Will ? Vraiment dans…
Son expression s’assombrit.
-Je vais faire une assemblée.
-Mais papa…
-Ils ne l’ont pas tué ! Ils n’ont rien fait !
-Je ne mens pas ! Pourquoi je mentirais pour ça ! Explosa Hatsulé.
-Arrête !
-TU N’ES PAS MON PERE !
Il ne regarda pas son père qui lui le dévisageai avec effarement. Il sortit de la grotte, et alla près du ravin. Il voulait que tout le monde sache que c’était lui qui l’avait vu tomber du ravin. Il savait que tous allait venir ici. Il attendit au moins dix minutes, quand il les vit arrivé. Léah vint se ranger près de lui, et Phénie de l’autre côté. Sam s’avança près du ravin, et entama les paroles qui revenaient d’habitude à un enterrement, avec un membre de la famille. Sa voix était étrange.
-Willaï, de la meute des Hurlevents. Tu as servi ta famille avec loyauté, tu l’as nourrie, aidée…
Hatsulé n’écouta pas le reste. Il entendit Folix dire à son fils :
-Bah, il n’a même pas fait de guerre. Tu parles qu’il a servi sa meute.
-Tu n’as pas à parler pendant la cérémonie.
-Toi non plus.
Il savait que tout deux avaient tort. Il ne fit pas attention aux autres, et partit en courant, vers une grotte qu’il pensait être le seul à connaitre. Il enleva une petite roche du mur et regarda le collier qu’il avait caché là. C’était le seul souvenir que Will lui avait donné.

Hatsulé ne savait pas quand il s’était endormi, mais lorsqu’il se réveilla, il faisait nuit et l’aube pointait un peu. Il faisait noir dans la grotte, et il repose le collier dans la petite cachette. Il allait sortir quand il entendit des loups –Eylah, Oltis et Niver- crier son nom.
A contrecœur, il sortit à l’air libre et alla les retrouver.
-Salut, grommela-t-il.
-Salut ?! S’écria Eylah. Will meurt, tu disparais dans la nature, on te retrouve et tu dits salut ?!
Il savait que sa sœur ne se fâchait pas vraiment contre lui, car elle l’avait toujours réprimandé comme ça, mais elle l’aimait trop pour lui faire quoi que ce soit.
-Bon, vous venez ?
Il allait répondre qu’il ne voulait pas rentrer tout de suite, quand il y eu un sifflement dans l’air, et la suite d’après, il se retrouva par terre, avec une horrible douleur à l’oreille droite. Ils entendirent alors des cris. Il regarda là d’où ils venaient : une louve crème arrivait en trombe, suivi par quatre loups noirs et gris.
-Courez ! S’écria Eylah.
Hatsulé ne se fit pas prier, il partit en trombe vers la Grotte Souterraine. Arrivé tout près, il s’arrêta et regarda derrière. Les loups avaient disparus, mais les cris restaient.
-Ça va tout le monde ? Demanda Niver.
Eylah regarda tout le monde et quand elle arriva sur Hatsulé, elle le dévisagea.
-Heu… T’as pas un peu mal sur ta tête ?
-Si j’ai mal à l’oreille… Ça se voit ?
Niver et Oltis le regardait aussi. Il voyait bien que Niver était près a éclaté de rire, et Oltis n’arrêtait pas de remuer son oreille droite.
-Tu nous entends toujours ?
-Pourquoi je devrais plus vous enten…
Niver ne tint plus et se roula par terre en rigolant. Oltis fit de même, se qui leur valu une petite tape de la part de Eylah a chacun.
-J’ai toutes mes oreilles au moins ?
-Et bien, tu as la gauche, ça c’est sûr, dit Oltis en s’esclaffant à moitié. Si on en vient à la droite…
-Je vais faire le rapport a papa, dit Phénie. Hat’ je te conseille d’aller voir maman.
Quand elle partit, Oltis et Niver se remirent à rigoler.
-On t’accompagne, dit Niver.
Et ils se remirent à rire de plus bel.

Nougat : Ton histoire ressemble vraiment au livre "Le royaume des loups" ...

comme promis voici mon poème:
Un tourbillon de friandises

Les marrons glacés
Ce n'est pas ma tasse de thé                    
Mais le  chocolat
Je ne m'en lasse pas
De la confiture et du pain                             
Comme sa me va bien                                               
C'est si bon
Quand on est grognon                                                       
Le matin j'aime bien me réveiller
Avec une friandise sous le nez                                     
Et hop!Suffit que je la chope             
Pour gouter a ce délice sucré
Qui dans ma bouche me fait rever
Friandise et gourmandise                                         
Sont tellement exquises                         
Du caramel à la cannelle
Et tous ces pots de miel
C'est pourquoi quand sa ne va pas                     
Pensez a moi et sortez déguster
Un bonbon tout rond                                   
Qui comme les langues les chats
Remplira votre estomac.                                         

Des avis????????????

Dernière modification par Marie-zoe (Le 18-05-2012 à 14h44)

Mezou << bah a part que c'est des loups, je vois pas trop...

Voici mon poème (un peu nunuche à mon goût):

Fraises et mûres

Je m'en vais cueillir des fraises,
Des belles fraises mûres, toutes rouges,
De la belle couleur de braise,
Qui sur les bois du feu bougent.

Lorsque enfin je les trouve,
Elles ne sont pas encore mûres,
Et voilà donc pourquoi
Il vaut mieux cueillir des mûres.

Jajou04

Nougat' : Tu as lu le livre ?
Tout ressemble vraiment ...

Mezou << oui je l'ai lu, mais je trouve pas trop que ça y ressemble, enfin c'est pas l'histoire d'un maldach qui se fait adopté par une ours, puis qui va dans une meute et devient un Croc pointu puis l'un des gardiens des 5 volcans sacrés...
Jajou << j'aime bien, mais a la fin, les deux mots/rimes sont "mûres" donc ça gache un peu, sinon c'est très bien fait.

Salut!
Comme d'habitude, je vais poster un poème!


Dans mon dos
Elle passa
Me bouscula vers mes maux
Mon corps s'en glaça.

Je fut projetée contre lui
Cause de tout mes soucis
Mais ce fut une sensation de chaleur
Qui accueillit mon cœur.

Il m'avait prise dans ses bras,
Ma tête sur son épaule.
Tendrement, il me caressa;
Son souffle me frôle.

Puis on m'attrape
Pourquoi? Je me sentais si bien!
Je m'échappe
Mais il n'y a plus rien.

Il est partit
Comme tout mes amis
Comme l'amour de ma vie
Comme lui

Lui




Voilà! Je vous rappelle que j'écris une histoire sur mon profil!

Thundermae a écrit :

Un jour ...

Un jour je partirai,
La destination est inconnue mais se sera loin
Dans un magnifique endroit ou l'on prendra soin
D'entendre ce que je dirai, ce que je vivrai

Un jour je chanterai,
Une douce mélodie qui aura le goût d'un paradis
Sur la portée en UT je volerai tel un colibri
Les notes danserons sous mon regard de geai

Un jour je partirai
Par delà les mers et les océans
Enfin j'entendrai leurs chants
Et la doucement je me poserai

Dernière modification par celinemouton (Le 10-05-2012 à 15h26)

j'adore celinemouton tu me fait éxplosé de joie

Bravo à toutes c'est beau.

A moi :

"J'aimerais juste que tu saches,
Que malgré ce que tu as appris,
Tu restes plus qu'un ami,
Que jamais je ne t'oublierais,
Qu'en ce moment même,
Je t'aime,
Je pense à toi,
Et je pleure,
Sans toi, j'ai peur,
Sans toi j'ai mal ..."

[By Beautifulz]

Avis?

Dernière modification par Beautifulz (Le 13-05-2012 à 19h56)

Beautifulz a écrit :

Bravo à toutes c'est beau.

A moi :

"J'aimerais juste que tu saches,
Que malgré ce que tu es appris,
Tu restes plus qu'un ami,
Que jamais je ne t'oublierais,
Qu'en ce moment même,
Je t'aime,
Je pense à toi,
Et je pleure,
Sans toi, j'ai peur,
Sans toi j'ai mal ..."

[By Beautifulz]

Avis?

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Mourir un jour

« Si mon cœur
Meurt
Un jour,
Alors que je ne
T’aurais
Rien avouer
De mes sentiments,
Sache que
Je m’en
Voudrais
Eternellement,
Même dans l’au-delà.

Alors promets-moi,
De graver dans ta
Mémoire,
Tous nos souvenirs heureux,
Nos moments passés
Ensemble,
Et rien d’autre,
Surtout pas
L’image
De ma mort ».

By : Gwen99

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Partir ou non

« Tu veux partir,
Me laissant ainsi
Seule,
Mais je te retiens
Fermement.

Tu me dis :
“ Laisse-moi ! ”
Et je te réponds :
“ Je ne peux pas. ”

Tu veux t’arracher à
Mon emprise,
Mais je ne te
Lâcherais
Jamais,
Car tu es mon
Amour,
Ma vie,
Ma seule raison
D’exister. »

By : Gwen99

Coucou !!

Gwen' : J'adore tes poèmes, tu a un véritable talent Je ne trouve rien à redire.

J'edite mon post dans quelques minutes

Bonjour Je sasiq ue ca n'a rien a voir mes mes 2 rongeur sont rose et ont des coeur autour de eu que se passe t- il ?

choupetteman a écrit :

Bonjour Je sasiq ue ca n'a rien a voir mes mes 2 rongeur sont rose et ont des coeur autour de eu que se passe t- il ?

envoyer moi des defis

mezou j'adore !!!!!!!

Arrêtez le hors-sujet et supprimez vos messages s'il vous plait !

Matou' : Tu parle de quelle histoire ?

je suis daccord avec mezou

franchement sur un forum sur la poésie faire des demandes de défis!!!!!


ca rime

Voici un autre petit poème que j'ai écrit pour la fete des mères:

Maman

Maman,je t'aime tellement
Tu es pareille à un rayon de soleil
Qui éclaire mon coeur de bonheur...
L'année passée je n'étais pas là,
Mais aujourd'hui c'est bien moi.
Tu es une véritable beauté,
Qui est toujours là pour m'éclairer,
Pour me montrer la bonne route,
Vers ma destinée...
Tu es vraiment la pus gentille,
Vraiment unique dans ma vie,
Une protectrice idéale,
Pareille à une fleur avec ses pétales,
Pour moi tu es tout,
Comme un gros doudou.
A qui je peux tout confier,
Et jamais je ne pourrais t'oublier.

Des avis???????????????

Désolé pour ma longue absence, c'est un peu la foire, j'ai pleins de devoirs et de contrôles, et peu de temps !

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Elle n'aimait rien tant que cela. S'asseoir sur un rocher et contempler la mer. Laisser les rayons satinés du soleil caresser son visage. Regarder les bateaux osciller doucement. Écouter le chuchotement des vagues s'écrasant sur les galets, le cri rauque du goéland affamé, ou encore l'harmonieuse symphonie du rouge-gorge perché dans un arbre. Sentir l'odeur âcre des algues qui sèchent. Odeur que certaines personnes détestent odeur qui chatouillait ses narines depuis sa plus tendre enfance. Murmurer ses secrets aux crabes, crevettes ou gobies. Faire couler du sable entre ses doigts, ce sable si fin et doux. Courir dans le vent, pieds nus sur ce même sable. C'était ça la vraie vie pour elle, se sentir en communion avec la nature.
Mais aujourd'hui, quelque chose clochait. La mer était mauvaise, elle pouvait distinguer des moutons blancs d'écume au loin. De lourds nuages noirs masquaient le soleil. Les vagues n'émettaient plus un chuchotement mais un fracas infernal. La marée était haute, si bien que la sable était entièrement recouvert. Le chemin qu'elle empruntait d'habitude pour atteindre son rocher favori lui semblait à présent dangereusement escarpé. Les oiseaux s'étaient tus. Il n'y avait plus aucune trace d'animaux dans les mares d'eau salée.
Tout était différent. Léna avait un mauvais pressentiment. Elle se hissa malgré tout sur son bloc de granit préféré. De là-haut, elle avait vue sur toute la plage. Elle inspira, mais ce ne fut pas la fragrance familière des algues qui pénétra dans son nez.
C'était une odeur métallique.
Étrange, vraiment étrange, pensa-t-elle. Peut-être un volatile blessé, coincé sous un bloc où la mer l'aurait abandonné. Elle descendit du rocher, puis le contourna. L'odeur se fit plus forte. Léna trébucha, faillit tomber, et ne retrouva son équilibre qu'au dernier moment. Elle se pencha, et jeta un coup d’œil.
Oh mon Dieu, pensa-t-elle.
Ce n'était pas un oiseau blessé. C'était un cadavre. Une femme. Le sang coulait lentement d'une plaie sur sa tête, et de longues zébrures ornaient ses bras. La délicate peau blanche de son cou était également meurtrie par des entailles qui formaient un complexe motif.
Léna resta un moment sans bouger, hébétée, à contempler le macchabée, les yeux dans les yeux avec la mort. Puis, elle reprit ses esprits. Après tout, ce n'était que du sang. Elle examina la jeune femme. Environ vingt-cinq ans, peau laiteuse parsemée de grains de beauté, cheveux blonds bouclés qui retombaient délicatement sur ses épaules dénudées. Sans ses yeux fixes, on aurait pu croire qu'elle était vivante. Réprimant un frisson de dégoût, Léna effleura son bras. Il était encore tiède. Louise abaissa son regard vers les pieds de la jeune femme. Ils étaient tout écorchés. La personne qui l'avait tuée l'avait tirée par les bras,  ses pieds avaient rappé contre le granit. Puis cette même personne l'avait abandonnée, ici il y a moins d'une demi-heure. Ce devait être quelqu'un de très précis et méthodique, car les motifs sur son cou étaient soigneusement tracés.

Meurtre. Assassinat. Homicide. Tant de mots pour qualifier ce crime qui venait d'être commis. Mots qui résonnaient dans la tête de Léna. Meurtre. Assassinat. HOMIDICIDE !
Elle prit soudain conscience de la réalité. C'était un acte prémédité ? Quelqu'un avait tué cette femme de sang-froid. Une larme solitaire perla sur la joue de Léna, et une question lui vint à l'esprit.

Qui ?

Occupée à dégainer son portable coincé dans sa poche pour appeler la police, elle ne remarqua pas la plume posée sur la main de la victime.
Plume que le vent breton emporta rapidement.



*


Son rire résonna désagréablement dans ses oreilles.
Soudain elle l'énervait. Pourquoi l'avait-il invitée ? Certes, elle était jolie, mais..
Il soupira de mécontentement. Assise face à lui, elle continuait de parler avec le débit d'une mitraillette, s'arrêtant juste pour reprendre son souffle et rire. Pourtant, il n'y avait rien de drôle dans ce qu'elle racontait.
A présent, il planait complètement, et n'écoutait plus les propos de sa compagne, qui blablatait toujours. Fausse blonde, yeux cernés par un épais trait de crayon noir, top décolleté imprimé léopard et talons vertigineux, elle possédait un genre assez particulier. Malgré tout elle rayonnait, joyeuse et naïve. Ce qui le gênait, c'est qu'elle possédait une intelligence égale à celle d'un poisson rouge. Il lui avait demandé si elle aimait Van Gogh, et elle lui avait répondu qu'elle ne connaissait pas ce joueur de foot. Bref, cette fille était un véritable cliché, un stéréotype ambulant. Cette comparaison le fit sourire, et la femme lui demanda alors :

     - A quoi penses-tu ?

Il détestait qu'on lui pose cette question. Non, décidément, il ne comprenait pas pourquoi il l'avait invitée. Il cherchait une excuse bidon pour s'en aller, quand il eut une idée.

Allons faire un tour dehors, j'étouffe ici !

La femme acquiesça, lui lança un sourire (aveuglant) de toutes ses dents blanches, puis le suivit à l'extérieur du bar. Perchée sur ses escarpins, elle ne marchait pas, elle ondulait.
Elle n'ondulerait plus très longtemps, se dit-il.

De sa main gauche, il caressait une plume logée dans son manteau, tandis que son index droit frôlait le fil tranchant d'un couteau.

Brusquement, il s'arrêta au milieu de la rue. Son évaporée compagne, pendue à son bras comme une veste à un porte-manteau, glissa, et se raccrocha à lui.
Non, il ne la tuerait pas. Elle était trop stupide. Seul les femmes intelligentes représentaient une menace pour lui. Il eut du mal à refréner l'Envie, ce désir pur et fou qui courrait depuis peu dans ses veines. C'était si simple d'ôter la vie. De tout contrôler. D'être enfin le maître, d'être tout puissant. Invincible. Il aimait être le chef, mettre fin à la complexe et ordonnée mécanique du corps humain. Mais non, pas maintenant. Il fallait attendre, guetter, prévoir. Qu'il avait hâte de goûter au plaisir de traquer sa proie, de voir la peur s'allumer dans ses yeux à la vue de son arme, l'étonnement de la victime quand il posait une plume sur sa main, puis la souffrance quand il gravait des mots en russe sur sa peau. «Птица вылетает ».*


Il s'arracha violemment à l'étreinte de la blonde, qui s'étala de tout son long sur les pavés humides de Lannion. Puis, il disparut à grandes enjambés.

Le patron du bar sortit alors, et lança à la jeune femme :

Eh ! Vous ! Oui, vous ! Je vous vois venir...N'oubliez pas de payer l'addition !



*«Птица вылетает : l'oiseau a prit son envol »



*

Paresseusement étendue sur le canapé, Léna lisait. Le silence était régulièrement brisé par le ronronnement d'un gros matou roux, roulé en boule sur les jambes de la jeune femme. Elle avait passé la journée seule, au calme, pour se remettre de ses émotions de la veille. Un sourire flotta sur ses lèvres. Trouver un cadavre sur une plage, ce n'est pas un loisir courant. Elle attrapa l'objet le plus proche (un crayon gris à la mine pointue : elle aimait que ses crayons gris soient bien taillés) pour marquer sa page, puis elle alluma la télévision. Tandis que le générique du journal de 20h défilait sur l'écran, elle grattouilla le chat sur la tête.

« - Tu n'as pas de soucis toi au moins...Tu ne te rends pas compte de ta chance : tu es nourri, logé, et câliné. C'est beau d'être un chat !

Elle reporta son attention sur la télé. « Femme retrouvée... » Elle changea de chaîne. « Drame à Tresmeur ». Elle zappa de nouveau. « Étranges motifs... »

Évidemment, il fallait s'y attendre, la presse avait été avertie. Le meurtre d'Anna Juvo, (car la victime avait été identifiée) faisait la une de tous les journaux, et était présent sur toutes les chaînes télévisées. Léna éteignit la télé. Au même moment, la sonnerie du téléphone retentit. Son cœur s'accéléra brutalement. Nathaniel ! Elle bondit du canapé, délogeant le chat qui émit un miaulement de protestation.

- Allô ? Oui, et toi ?... Rien de spécial, j'ai lu. Pas ce soir ?... Pourquoi ?...Trop de travail, oui je comprends. A demain alors ? OK, je...

Léna hésita un instant, puis se ravisa. Pas maintenant, c'est trop tôt. Ces deux mots étaient trop important pour être utilisé à présent.

- Non, rien. Bonne nuit...

Elle pressa le bouton rouge, puis contempla tristement le téléphone. Elle aurait aimé le voir, dormir dans ses bras et sentir son souffle entre ses mots. Tant pis, elle allait regarder un film, en mangeant du chocolat. Drôle de substitut à son petit ami. Est-ce qu'elle pouvait l'appeler comme ça ? Est-ce qu'il méritait qu'elle l'appelle ainsi ? Peut être devrait elle dire « mon copain » ou alors, « mon ami » ?
Et si ce n'était pas du travail qui le retenait chez lui, mais une fille ?  Une fille qui n'a pas peur de lui parler du passé, une fille qui évoque des souvenirs joyeux, une fille qui dit oui,   pas une fille qui s'échappe quand il veut en savoir plus, quand il veut aller plus loin,  roseau qui plie sous le vent.

Le chat se planta devant elle et lui adressa un regard accusateur. S'il avait pu parler, il lui aurait sûrement dit :

- Arrête de t'en faire pour rien. Vis au jour le jour ! Vas de l'avant, et surtout, ose !


Elle allait suivre son conseil.

Léna revêtit son manteau, attrapa les clés de sa voiture, et sortit précipitamment. Le vent glacé s'engouffra dans le salon, et fit fuir son félin conseiller.


*

La dernière fois, tout s'était déroulé comme dans un rêve. Un grand calme avait envahit sa tête, faisant enfin taire les souvenirs. Cette fois-ci, rien ne marchait comme prévu. Tout lui échappait. Il n'avait pas réussi à l'assommer du premier coup, si bien qu'elle lui avait lancé un coup de pied mal placé. Il était resté quelques secondes à se tordre de douleur à terre, avant de se relever et de la courser. Elle ne courrait pas bien vite, et de toute façon c'était une impasse. Il l'avait rapidement rattrapée, puis embarquée dans sa voiture pour l'amener jusqu'à la plage. Il avait, après mûre réflexion, décidé de faire cela au même endroit.

Un gémissement interrompit le cours de ses pensées. Il regarda la femme qui s'était réveillée.

- Que me voulez-vous ? S'il vous plaît, laissez-moi, laissez-moi ! Pitié... Laissez-moi partir où j'appelle les flics, dit-elle.
Vous ne pouvez pas, vous être attachée, lui répondit-il calmement.

Elle essaya de bouger ses poignets. Malheureusement pour elle, ils étaient liés par une corde qui entaillait sa peau. Paniquée, elle se mit à crier.
Le cri résonna dans ses oreilles.

- Fermez-la !

La femme se tut, et commença à sangloter. Elle était dans un bel état, les cheveux en bataille, une bosse sur le crâne, un talon cassé et les poignets en sang à cause de la corde.
Il soupira.

- Pourquoi je suis attachée ? Vous comptez me faire quoi ? Abuser de moi ou me tuer ?
Vous êtes attachée parce j'ai besoin que vous le soyez. Je ne compte aucunement abuser de vous. C'est de votre faute.
- Qu'est ce qui est de ma faute ? Vous croyez que je suis contente d'être là ?
Il ne répondit pas, et s'agenouilla à ses côtés. Il sortit de sa poche un objet qu'elle ne réussit pas à identifier, jusqu'à ce qu'il l'élève au-dessus de sa tête. La lune l'éclaira furtivement, faisant reluire l'acier. Un couteau.
Il lui prit fermement le bras, et entailla la chair tendre.

- Répondez-moi ! Qu'est ce que vous faites ? Salaud, lâchez-moi, vous me faites mal !
Elle grimaça sous la douleur, puis se mit à l'insulter, abandonnant toute politesse, soudain pleinement consciente qu'elle ne verrait plus le jour. Il l'ignora, A l'instant, ce n'était plus une femme, mais un animal apeuré, sauvage, dont l'instinct se réveillait, l'avertissant du danger. Elle essaya de le frapper, mais il évita sans peine le coup, rendu lent par la peur et les poings liés.

- Lâchez-moi, lâchez mo...

Sa phrase fut étouffée par la main que l'homme posa sur sa bouche. Il continuait, inexorablement, de zébrer ses bras d'entailles sanglantes.



*
La jeune femme se gara en soulevant un nuage de poussière. Nathaniel n'était pas chez lui. Il lui avait menti.
Léna actionna la poignée. La porte s'ouvrit en produisant un léger grincement. Ce n'était même pas fermé. Elle pénétra dans la maison.

- Il y a quelqu'un ?

Personne ne répondit. Elle scruta la pièce. De grandes étagères débordaient de livres, remplis à ra-bord. Elle tâtonna à la recherche de l'interrupteur, sans succès. Les volets clos laissaient juste un filet de lumière éclairer la pièce. La jeune femme attrapa un livre et en lut le titre.  « L’assommoir », d’Émile Zola. Elle reposa le livre à sa place, ouvrit une porte et entra dans une autre pièce. Cuisine, parfaitement rangée. Elle aurait pu manger par terre tellement c'était propre. Elle fit demi-tour, et se dirigea vers une autre pièce. Son entrée fut salué par des battements d'ailes et des piaillements. Sur deux murs s'étendaient des petites cages, remplies d'oiseaux. Des perruches ondulées, des canaris, il y avait toutes sortes d'oiseaux.
Elle longea un couloir, entra dans une pièce. C'était sa chambre. Le lit était défait, une chemise, un pantalon et une veste traînaient sur une chaise. L'armoire était grand ouverte, des vêtements tombaient de leurs cintres, comme si il avait cherché quelque chose puis était parti précipitamment.

Léna s'avança vers le bureau. L'ordinateur était allumé ! Non, elle ne peut pas faire ça. Elle va sagement aller l'attendre dans le salon.

Mais la tentation est trop forte. Après tout, il lui a menti. Léna s'assit sur la chaise, et fouille dans l'historique. Qui sait ce qu'elle y trouvera ? Ses doigts volent sur les touches, quand elle entend des piaillements d'oiseaux, puis le crissement de freins sur les gravillons.



*
Nathaniel se gara devant la maison avec l'adresse de l'habitué qui effectue cette manœuvre plusieurs fois pas jour.  Il n'aperçut pas immédiatement la voiture. Il était serein, presque joyeux. Il se mis à fredonner une chanson dont l'air l'obnubilait.
L'amour est un enfant bohème qui n'a jamais jamais connu de loi...

Il s'interrompit en remarquant la minuscule Twingo grise garée devant la vieille maison.

Léna ?

Son cerveau s'active, il lui faut trouver une excuse. Il est passé maître dans l'art de mentir, elle ne se doutera de rien. Il rebrousse chemin, fouille sous le siège passager de  son véhicule (sa poubelle, il jette tout là-dessous), et attrape ce qui lui tombe sous la main. Ses doigts effleurent quelque chose de gluant, (qu'est-ce que ça peut bien être ?) puis un plastique collant, avant de s'emparer d'un objet doux et flétri. Il sort sa main de l'ombre pour découvrir...Une endive. Une endive ? Une endive en mai ? Depuis combien de temps est-elle là ? Il serait temps de ranger. Vraiment.

Il marche, les gravillons crissent sous ses pieds. Il pousse la porte au bois élimé, puis entre.
Léna attend, les bras croisés.

- Qu'est ce que tu fais là ?
- Quand on est poli, on dit d'abord bonjour.

Aïe, elle est vraiment en boule.

- Bonjour.

- Il pose furtivement ses lèvres sur les siennes, puis se recule.

- …
- Je suis allé acheter une endive au supermarché...J'avais envie d'une salade.

Il tressaillit devant le regard foudroyant que la jeune femme lui adresse.

- Tu te fous de moi ?

Merde. Merde ! Se rattraper, trouver une idée, et vite.


- J'ai pris celle qui venait...J'étais pressé de rentrer pour travailler.
- La saison des endives c'est en mars. Pas en mai.
- Il a fait tellement froid que ce n'est pas un souci.

Le regard de Léna se radoucit. Ouf, sauvé...Pour cette fois.

- Comment es-tu rentrée ?
- J'ai pété une fenêtre, fait-elle, un sourire moqueur plaqué sur les lèvres. Mais non, je suis passée par la porte, comme tout le monde ! Tu devais en avoir sérieusement envie de ta salade, pour oublier de fermer en partant !
- Ah...
Naturellement, elle se dirige vers la cuisine, fouille dans plusieurs placards, déniche un saladier, deux tomates, des noix. Devinant sa pensée, il sort une planche à découper, des couteaux, de quoi mettre la table.

- J'ai la connaissance de ta ménagerie...C'est joli toutes ces couleurs.
- J'aime les oiseaux. Alors quoi de plus naturel que d'en élever ?
- Faut que tu me les présente en bonne et du forme. Ils sont des prénoms ?
- Plutôt des numéros, à part mes favoris bien sûr.
- Parce qu'il y a des chouchous en plus ?


A présent ils mangent la salade mensongère, assis sur les chaises froides, devant la table en bois élimé, rayée par le passage de multiples objet, porteuse de longues balafres gravées dans le chêne (cicatrices de guerre ?).

Nathaniel scrute le visage de Léna. Son cœur se serre. C'est la première fois qu'il ressent cela pour une femme. Léna est un paradoxe vivant.
Des cheveux couleur aile de corbeaux, légèrement ondulé, épais et sombres,  encadrant un petit visage ovale taillé à la hache, aux angles saillants qui lui donnent un air sauvage. De grands yeux à la couleur indescriptible, gris, verts, avec des nuances fauves près de la pupille et des paillettes dorées, qui mangent son petit visage. Ses yeux clignent souvent, observent tout et  vous transpercent, paraissent lire en vous, semblent distinguer chaque parcelle de votre âme. Des yeux dans lesquels on évite de plonger son regards, que l'on affronte pas. Un nez de taille moyenne, et une bouche charnue qui paraît minuscule, tant ces yeux sont grands. Des mains qui papillonnent à chaque parole, aux longs doigts, un poignet minuscule aux os fins. Un grain de beauté sur la joue, un  au-dessus du sourcil droit, et un autre qui le nargue dans la nuque, qu'il a découvert tout récemment un jour où elle avait noué ces cheveux en un chignon. Un rire de petite piégé dans ce corps de femme. Corps mince et souple parfois, dur et cassant là où les coudes saillent, où les clavicules accentuent la minceur, où les os des hanches sont trop visibles. Presque trop mince, si bien qu'il aurait peur de la casser. Avec ça un caractère changeant, assorti au physique. Elle peut faire preuve d'une colère incontrôlable et l'instant d'après, fondre en larme en se rendant compte des dégâts causés par cette rage sourde. Elle peut être tendre et douce, tenter puis repousser, se dévoiler puis ne plus parler du passé pendant plusieurs jours. Elle écrit, puis elle efface. Arrête Léna, arrête d'effacer...

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Tu es belle.

Elle s'attendait à tout sauf à cette réponse. Un étonnement total se lit sur son visage. Elle a un charme particulier, mais il est attiré par elle comme un aimant l'est par le métal. Il a envie d'être toujours à ses côtés, de la voir, de la toucher. Il...l'aime ?
Sentiment nouveau pour lui.

Nathaniel se penche vers la jeune femme, toute réserve disparue, et lui vole un baiser.

- Léna...Je t'aime.
*

De multiples pensées déferlent dans l'esprit de Léna. C'est un innommable bordel dans son crâne. Il lui semble que ses neurones dansent la salsa (ou le cha-cha-cha, encore pire.). Mais quand Nathaniel l'embrasse, tout se tait, c'est un calme plat qui chasse le stress et les pensées. Des frissons électriques parcourent son corps, bientôt suivies d'une vague de chaleur apaisante. Un peu plus et elle se croirait dans un film de Walt Disney dégoulinant de mièvrerie et de tendresse, où tout est bien qui finit bien, où le grand méchant est puni et l'adorable princesse heureuse. Beurk. On oublie de dire aux petites filles que le cheval blanc se casse régulièrement la jambe et coûte super cher à remplacer, que le prince est un coureur de jupon qui largue Blanche-Neige pour sa marâtre, et surtout que le prince n'est pas toujours celui que l'on croit. Rien n'est tout beau, tout blanc tout gentil, rien n'est tout noir, tout méchant, tout horrible. Le monde est juste fait de milliers de nuances de gris.

Nathaniel est ponctuel, galant juste ce qu'il faut, gentil, intelligent sans aucun doute, ni pauvre ni riche, cultivé (il lit Zola!), pas cochon (aucun site bizarre dans son historique)
Ce n'est pas possible, il doit bien avoir un défaut !

Dernière modification par Marjolaine16 (Le 20-05-2012 à 18h52)

coucou je suis entrain d'écrire un livre enfin une histoir le titre et :
un hamster,seule pour le moment !
chapitre I
je marchais, encore marcher depuis presque déjà 20 minutes toujours à chercher mon chemin dans la forêt.
jusqu'à que je passai à côté d'une maison au milieu de la forêt autour de la maison mystérieuse se trouver beaucoup de sapin et plein de jolies fleurs de toutes les couleurs, la maison était illuminée d'un beau soleil le ciel était bleu clair par un seul nuage à l'horizon .
je m'arrêtais, curieuse pour voir qui habitait dans cette belle maison .
je toque à la porte personnes ?
je re toque et une dame disent :
-qui est-ce ?
je répondis : euh bonjour je cherche mon chemin s'il vous plaît.
elle ouvrit la porte et me dit : que cherchez-vous ?
-euh, je cherche la maison de ma tente elle s'appelle madame élise Dubois, elle habite dans une maison dans la forêt dans un lieu qui s'appelle : la ADL .
elle sourit et me répondit : mais bien sûr ta tente et un de mais amis vien je vet te guider sur le bon chemin, étonner je réponds :
- d'accord merci madame, et sûr la route elle me dit :
-je me suis pas présenter je m'appelle anaîs enchanter, je réponds :
-enchantez-moi c'est luçie Dubois, en marcha au moins un bon quart-d'heure et j'admirai le paysage...je dois y aller me dit la dame et passe lui le bonjour de ma part la maison qui est en haut et là maison de ta tente !
je regardai la maison 30 secondes et  je me retourne et je dit
- merci beaucoup madame, mais elle était déjà loin je lui fais signe puis-je mante la grande colline et j'admirai la maison jusqu'au moment ou un chien aboyait et ma tente sort de chez elle..
chapitre II pas encore fini mais bientôt dite moi si il vous plait

Dernière modification par soummaya012 (Le 19-05-2012 à 12h35)

soummaya012 : c'est pas mal, mais il y a beaucoup de faute, pas de majuscules, ni de signes de ponctuation. Essaye de mettre des virgules, des guillemets, et demande à quelqu'un de corriger tes fautes et ce sera beaucoup mieux !

Voilà un texte que j'ai écrit l'été dernier, et n'ai jamais continué. J'attend vos avis.

Spoiler (Cliquez pour afficher)

Saut de chat
Prologue :
       Un rayon de lune  glissait par un velux, éclairant une salle d'une lumière fantomatique. Une fine silhouette se découpa dans la lumière. Brièvement éclairée par la faible lueur, la jeune danseuse resplendissait d’élégance.
       Ses cheveux blonds et bouclés, rehaussés par le halo lumineux, accompagnaient gracieusement ses pas.  Ses yeux couleur saphir, plissés par la concentration.  Sa bouche rose, crispée par l’effort et la détermination. Son  nez droit et fin et ses sourcils bien dessinés. Tous ces traits faisaient d’elle une magnifique jeune femme. Son air fragile de poupée en porcelaine contrastait avec  son visage glaçant de perfection.
       Elle se mouvait avec une grâce inouïe. A peine avait-elle effleuré le sol, qu’elle repartait dans un saut d’une féline agilité. Elle déjouait les lois de l’apesanteur.  Quand soudain, elle se figea,  ses longues jambes fléchirent sous le poids de la fatigue, puis la demoiselle s'affaissa lourdement sur le parquet usé. Lentement, elle ôta ses chaussons. Elle caressa ses pieds, d’où le sang coulait, son corps  secoué de sanglots. Les larmes se mêlaient au liquide écarlate, et souillaient le délicat satin rose des pointes qu'elle tenait à la main. Ses pieds étaient écorchés, déformés, abîmés par tant de travail, mais dressés à obéir, à travailler sans relâche.
       Sur le toit du bâtiment, un animal contemplait la lune. Un chat, roux aux yeux émeraude.
       Un chat. Une danseuse. Peu nombreux étaient  les points communs qui les liaient. Seule cette grâce féline dans leur façon de se mouvoir, cette souplesse, cette vivacité, mais surtout, ces yeux qui vous transperçaient, lisaient en vous, et distinguaient chaque fragment de votre âme. Ces yeux froids et observateurs, de ceux que l’on n’affronte pas, que l’on évite, que l’on fuit.
       Dans les quartiers mal famés de la ville, un pub miteux était encore ouvert. Plusieurs hommes au comptoir avalaient bière sur bière, et une multitude de verres vides  s’éternisaient devant eux. Un couple dégustait des hamburgers dégoulinant de graisse, avec des frites à peine cuites. Une jeune femme fort peu vêtue explorait la bouche de son compagnon, s’arrêta un instant, le plaqua contre un mur crasseux et repartit de plus belle.  Non loin d’eux,  un jeune homme,  assis seul à une table,  observait tous les clients avec une moue écœurée.
       Il se leva et jeta un dernier regard dégoutté à ses voisins. Puis il sortit dans la rue sombre, ses yeux noisette étincelants, scrutant les noirs contours des immeubles alentour. Ses pieds, martelant les pavés humides. Il disparut finalement, dans ce sordide quartier.
       Deux rues plus loin, un petit parc. Une ombre se dessina sur le sol, et une forme émergea des buissons. Encore un chat. Des yeux noisette.
 
Chapitre 1
La buée recouvrait les carreaux d'une salle de danse sous les toits, ainsi qu'une fine couche de poussière. Au premier rang, juste devant le miroir, Mélodie ébaucha une arabesque. Ses cheveux rebelles et flamboyants relevés en sage chignon t tressautaient au gré des ses mouvements. La transpiration coulait le long de ses tempes. Elle faisait de son mieux, mais cela ne suffisait pas. Elle était douée techniquement, mais aucun sourire n'éclairait son visage lorsqu'elle dansait. Ses yeux verts fixaient son reflet dans la glace.

"Je serais la meilleure ! LA meilleure de toutes !"
Cette phrase, sa devise, retentissait dans sa tête, tendit qu'elle obéissait avec docilité aux ordres du professeur.
Mais soudain la musique s'interrompit. Quelqu'un toqua à la porte. Le professeur, Mme Tabakov, se rembrunit. L'intransigeante enseignante ne supportait pas que l'on interrompit son cours. Néanmoins, elle se dirigea vers la porte.

Éléonore marchait lentement dans les couloirs, cherchant le numéro de la salle où on lui avait dit de se rendre. 53. C'était là. Une musique étouffée par la porte fermée parvint à ses oreilles. Elle respira profondément, la gorge nouée par l'angoisse, et frappa à la porte. Dans la salle, le silence se fit, et elle actionna la poignée, puis entra. 
 
Au grand étonnement de tous, ce ne fut ni la secrétaire de l'établissement, ni la directrice, mais une splendide jeune fille scandinave.
Le visage de Mme Tabakov se radoucit aussitôt, et elle esquissa un sourire ravi. C'était son expérimentée nouvelle élève. Celle qui venait de Russie, comme elle ! La Russie, le pays des meilleurs danseurs pensa-t-elle rêveusement...

"Bienvenue parmi nous Éléonore. Vous autres, je vous prie de bien l'accueillir. Elle nous vient tout droit de Moscou, et c'est une excellente danseuse. Place-toi où tu le désires, ma petite. Et maintenant reprenons. Musique s'il vous plaît !"
Mme Tabakov était un de ses professeurs à qui l'on ne désobéit pas, avec qui l'on n'est pas insolent. Elle inspirait le respect et l'admiration. A sa façon de se tenir droite, à la grâce dans ses mouvements, on voyait que jadis elle avait été une illustre danseuse. Il en était de même pour Éléonore Vickianoff. De plus, son justaucorps épousait avec grâce les sublimes courbes de son corps de ballerine.

Des voix de garçons chuchotaient :"Elle est canon la nouvelle !" ou bien "On fait un pari pour voir qui arrive en 1er à avoir son tel ?"
 
Les filles, elles, tenaient un tout autre refrain : "Qu'est ce qu'elle vient faire ici ? Il n'y a pas assez de place en Russie ?" ou encore "On va la faire retourner à Moscou vite fait cette garce !" Elles étaient jalouses. Jalouses de sa beauté, jalouses de l'attention que lui accordait leur professeur, jalouses des regards appréciateurs que lui accordaient la gente masculine.

Mme Tabakov s'énerva :
"SILENCE ! NOUS SOMMES EN COURS, PAS AU SALON DE THE, ALORS AU TRAVAIL !"
A son plus grand effroi,  Éléonore se rendit compte qu'elle portait un justaucorps et une tunique bleue ciel, de la même couleur que ses yeux, alors qu'ici ils étaient tous en noir.
 
Le professeur lui dit de se placer, alors elle le fit. Elle se dirigea immédiatement vers le 1er rang, par habitude. C'est quand elle vit que la jeune  fille rousse à coté d'elle la fusillai du regard qu'Éléonore se rendit compte qu'elle avait fait une grosse bêtise.


"Mais quelle gourde je fais ! Pourquoi je suis allée tout devant ?! J'aurais du me placer tout au fond ! Maintenant je n'ai plus qu'à danser le mieux possible. Sinon on va se moquer de mon arrogance."
 Et ainsi, elle dansa. Magnifiquement bien. Mais sans pour autant atteindre la perfection. Car la perfection n'existe pas en ce monde.
 A la fin du cours, elle ne put s'empêcher d'esquisser une grimace. Elle avait mal aux pieds. Horriblement mal. Elle se dirigea vers les vestiaires, en essayant de ne pas boiter.
°°*°°

Mélodie McShane toisait la nouvelle, qui était venue spontanément se placer au 1er rang. Qu'elle ne lui fasse pas de l'ombre, cette Moscovite tout droit venue des grands froids. Quelle audace elle avait, de venir directement devant, alors que d'habitude les nouvelles étaient reléguées au fond ?

Rosalie Cimbolini, elle avait des pensées à peine plus reluisantes.
"Elle est magnifique, Et je suis sur qu'elle danse superbement bien. Il y en a qui ont bien de la chance !"
Déjà qu'il était dur de faire ses preuves ici, alors si en plus les Russes réputés pour leur talent en danse venaient s'incruster en France ! Mais qu'importe, elle avait toujours sa place d'honneur, celle d'une des meilleurs danseuses de la classe. A coté de Mélodie-la-fonceuse. Et maintenant d'Éléonore-la-belle...
Chapitre 2
Méodie quitta la salle comme une fusée dès la fin du cours. Mme Tabakov souriait. Ce qui ne lui arrivait pratiquement jamais. Et c’était la nouvelle qui la mettait dans une telle joie. Mélodie était verte de jalousie. Elle n’avait jamais réussi à arracher un sourire au terrible professeur. Elle s'assit sur un banc dans les vestiaires, et ôta sans douceur ses chaussons, puis sa tunique et sa jupette. Elle extirpa ses habits en boule de son vieux sac,  et les enfila à toute vitesse.
"Oh, pardon !"
C'était Rosalie, qui sans le faire exprès, lui avait donné un coup de coude en enlevant sa tunique. Mélusine la fusilla du regard.
L'autre, peinée par la réaction de sa flamboyante voisine, se dirigea vers les douches en sous-vêtements, sa serviette à la main.
Une petite vipère, un sourire moqueur sur son visage, lui cria : « Alors Rosalie, on prends sa douche en sous-vêtements ? Et à la plage, tu fais comment ? Tu mets une combinaison de ski ? En même temps, tu as raison de te cacher, tes seins ressemblent à des piqûres de moustiques, et en plus, tu es naine ! »
Puis, elle s'esclaffa, consciente que sa remarque avait blessé la jeune fille.
Rosalie s'empourpra, de rage et de honte, et ne savait pas quoi lui répondre. Effectivement, elle avait une petite poitrine,  et elle n’était pas très grande. Mais elle avait un corps de ballerine, musclé et plutôt maigre.

Mélusine, dans un élan de compassion, se leva et aboya à Zoé :
"Tu vas te taire oui ?! Va déverser ton venin ailleurs pauvre cloche. Elle fait ce qu'elle veut. Toi, en attendant, plutôt que de rabaisser les autres, tu devrais t'acheter de la lotion antiacnéique. Et faire du sport, parce que bientôt la barre s'écroulera sous ton poids de pachyderme !"
Et voilà. Il suffisait de pointer du doigt un petit défaut, et hop, la vipère peu courageuse, fermais son clapet.

C'était des fois dur de supporter les critiques des filles. On ne pouvait répondre par les poings, sous peine de passer pour une sauvage. Alors il fallait blesser avec les mots. Les cicatrices des blessures causées par les coups restent un certain temps, puis disparaissent, alors que les mots étaient toujours là, encore plus présents dans les moments de solitude.
Mélodie, autrefois, était amie avec Zoé. Mais lors de l'été de la 5ème, un fossé s'était creusé. Elles s'étaient éloignées l'une de l'autre. Ainsi, à la rentrée Mélusine se retrouva seule, et Zoé intégra une bande de petits clones perfides, laissant sa vieille amie avec pour seule compagne la solitude.
Mélodie avait ensuite changé de collège, et elles s'étaient retrouvées 2 ans plus tard dans ce cours de danse, quand elle avait une énième fois déménagé. Maintenant elles avaient 18 ans, et rien ne serais jamais plus pareil. Zoé était devenue une peste, une peste pourrie gâtée.
Mélodie s'habilla précipitamment. Tant pis, elle prendrait une douche chez elle, même si elle savait que ses charmants voisins de paliers auraient utilisé toute l'eau chaude. Elle aurait bien aimé avoir sa salle de bain à elle toute seule, mais malgré les multiples petits boulots qu'elle exerçait, elle avait à peine assez d'argent pour payer son loyer, sa nourriture, et ses cours de danse. Alors c'était salle de bain sur le palier, à partager avec des voisins qui l'occupait pendant 2 heures au moins, et qui utilisait toute l'eau chaude. Depuis 2mois qu'elle habitait ici, elle n'avait jamais réussi à prendre une douche chaude.
Elle se leva, fourra ses affaires dans son sac miteux, et sortit en coup de vent.
"Je vais encore être en retard pour mon service, encore une fois et je suis virée !"
Elle travaillait dans divers endroits pour gagner assez d'argent. Baby-sitting, cuisines du Macdonald, ménage, c'était son quotidien. Elle allait encore être en retard au fast-food, son patron allait encore la réprimander, et en profiter pour reluquer son décolleté en douce. Elle soupira.

La flamboyante jeune femme sortit de son sac un pull en laine abîmé par le temps, et l'enfila rapidement. Et hop, plus de décolleté plongeant, plus d'yeux baladeurs. Pourquoi les hommes regardaient d'abord ses seins avant son visage ? Il n'y avait rien de plus énervant.
 
°°*°°
 
Une fois arrivée dans les vestiaires, Éléonore attendit que tout le monde soit partit pour ôter ses chaussons. Avant de les enlever elle savait déjà ce qui l'attendait. La pointe qu'elle était en train d'enlever était visqueuse, et aussitôt qu'elle l'eut retirée, une odeur métallique flotta jusqu'à ces narines. Son pied saignait. L'autre aussi sans doute. Elle poussa un soupir, déjà ses yeux picotaient. Non, il ne fallait pas qu'elle pleure. On ne pleurait pas pour ça. Pas pour des pieds qui saignent, et qui font mal. On pleurait quand quelqu'un mourrait, quand on était atteint d'une maladie grave, quand la faim était si présente qu'on avait envie de taper sa tête contre un mur, mais pas pour les petits problèmes de la vie quotidienne. Elle soupira, essuya ses pieds dans une serviette, et remit ses habits de ville. Elle se regarda dans le miroir. Ses cheveux blonds, en bataille, pendaient autour de son visage en cœur. Ses yeux bleus étincelaient, pleins de larmes. Sa bouche était fermée, ses dents serrées pour ne pas pleurer, et cela lui donnait un air déterminé.  Elle eut envie de donner un coup de poing sur la glace. Pourquoi ? Elle n'en savait rien. Elle se leva, et quitta la salle.
 
Elle n'avait pas remarqué le sac qui était posé sur le banc, et les vêtements accrochés à un portemanteau. Quelqu'un était encore là.
 °°*°°
Rosalie n'osa sortir des douches que quand elle entendit la porte des vestiaires claquer. Elle avait tout vu. Les pieds de la nouvelle, en sang. Comment pouvait-elle encore danser dans cet état ? Elle devait avoir une volonté de fer.  C'était vraiment une extraterrestre cette fille. Mais elle dansait merveilleusement bien. Elle finit de s'habiller, sortit des vestiaires, puis de l'école de danse. Elle marcha jusqu'à l'arrêt de bus. Elle n'avait pas envie de rentrer chez elle. Sa mère allait encore la tanner pour savoir comment s'était passé son cours. "Tu as bien dansé ? Ton professeur t'a complimentée ? Qui danse mieux que toi ? Mme Tabakov  a-t-elle enfin dévoilé le ballet que vous danserez au spectacle de fin d'année ?" Et ainsi de suite…Sa mère aurait voulu être une grande danseuse, mais elle avait du arrêter la danse à cause d'un problème aux genoux. Depuis elle reportait son rêve sur Rosalie. Elle espérait que sa fille ferait mieux qu'elle, plus rapidement, et deviendrait célèbre. Elle plaçait tant d'espoir en sa fille, et sans le vouloir lui mettait aussi beaucoup de pression. Des fois Rosalie avait envie de se rebeller, de lui crier tout ce qu'elle gardait caché en elle. Mais non, elle était la sage, la gentille, l'adorable "petite" Rosalie. Sa mère la considérait d'ailleurs encore comme une enfant. A croire qu'ils n'avaient pas remarqué qu'elle avait des seins, qu'elle était aussi grande que sa mère, et qu'elle avait maintenant d'autres préoccupation que la danse et l'école. Les garçons par exemple. Mais les garçons ne s'intéressait pas à elle, si timide. Ils préféraient les filles exubérantes, sexy, et frivoles. Rosalie était belle, mais elle ne s'en rendait pas compte, tellement elle était mal dans sa peau. Elle détestait tout en elle. Son accent chantant du sud. Ses cheveux noirs de jais. Ses prunelles ambrées qui attiraient l'attention. Son teint plutôt mat. Sa bouche pas assez pulpeuse à son goût. Son petit nez. Tout.

 
Chapitre 3
La nuit était tombée. Éléonore marchait dans les rues, silencieuse et pensive. Elle se rendit soudain compte qu'elle avait parcouru plus de 2 kilomètres. De plus, elle était assoiffée. Elle vit un pub de l'autre coté de la rue. Tant pis si c'était mal fréquenté, elle avait trop soif. Elle rentra donc, et alla s'asseoir sur un tabouret, face au bar. Le barman, dès qu'il l'aperçu, se dirigea aussitôt vers elle.
"- Alors beauté, que désires-tu ?
-Une vodka s'il vous plaît.
-Tu me semble bien jeune pour boire de l'alcool.
- J'ai 17 ans  et demi vous savez.
- En France il faut en avoir 18 pour pouvoir consommer de l'alcool fort. Mais comme tu es vraiment jolie, je laisse passer pour cette fois.

Elle ne répondit rien. Il posa sous son nez un grand verre empli de la boisson translucide. Elle commença à le boire. Le liquide brûlait délicieusement sa gorge,  et réchauffait son corps engourdi par le froid hivernal. Elle s'arrêta net quand elle sentit que quelqu'un la regardait. A sa droite, un jeune homme la fixait. Il avait des cheveux noirs avec des reflets bruns, et de magnifiques yeux noisette. Effrontément, elle soutint son regard, et il en parut surpris. Finalement, il lui sourit. Elle en fut gênée, et ses pommettes se teintèrent de rouge. La jeune fillevait l'impression qu'il lisait en elle comme en un livre ouvert. C'était très désagréable. Elle détourna son regard,  pour fixer le bois usé du comptoir.
Elle finit verre, paya l’addition et sortit précipitamment.
Mais quelle ne fut pas sa surprise dans la rue de se retrouver nez à nez avec ce mystérieux inconnu au sourire ravageur ! Il était appuyé contre un mur humide,  et nonchalamment fumais une cigarette. Elle ne l’avait même pas vu sortir. Elle ne savait pas quoi lui dire.
Finalement, ce fut lui qui lui adressa la parole en premier.
-Tu  veux une clope ?
-…
-Tu es muette ou quoi ?
-Non je ne suis pas muette, je n’adresse juste pas la parole à des inconnus. Mais pour une fois je fais une exception. Et oui je veux bien une cigarette.
Il glissa la main dans la poche intérieure de sa veste, et en sortit un paquet de cigarettes qu’il lui présenta, ainsi qu’un briquet à l’effigie de la panthère rose. Elle sourit en le voyant, le pris, et saisit également une cigarette dans le paquet. Elle n’avait jamais fumé, et ne comptait pas lui dire. Elle voulait essayer, voir quel goût cela avait.  Elle se rendit rapidement compte que cela était dégoûtant. Elle toussa, s’étouffa, et l’énigmatique jeune homme lui tapa dans le dos. Elle reprit sa respiration et lui avoua enfin :
-Je n’avais jamais fumé. Je voulais essayer.
- Et tu en pense quoi ?
-C’est dégueulasse. Je ne recommencerais pas.
-Tant mieux. Ne t’y mets pas, tu en deviendras rapidement dépendante.
Elle sourit.
-Je ne connais même pas ton prénom, Monsieur l’inconnu-donneur-de-cigarettes-et-de-leçons…
- Appelle-moi Nash. Et toi qui es-tu ?
Il plongea ses yeux noisette dans les siens, ce qui la troubla encore plus. 
-Éléonore.
-Et bien Éléonore je vais t’emmener dans un endroit qui va beaucoup te plaire…
Elle le suivi en silence, mais au plus profond d’elle-même la jeune fille commençait à avoir peur. Pourquoi  n’avait-il dévoilé que son prénom, et pas son nom de famille ? Qui était-il vraiment ? Et si c’était un psychopathe ? Ou un tueur en série ? Arriverais-t-elle à se défendre si il essayait de la violer ? Néanmoins elle continua de marcher à ses cotés, et ils disparurent dans  les rues sombres…
°°*°°
Mélodie sortit, épuisée, du Macdonald. Elle avait envie de vomir, a force de sentir toutes ces odeurs de fritures écœurantes. Ses jambes étaient douloureuses après être restée debout derrière les friteuses ou la caisse pendant plusieurs heures.  Elle marcha jusqu’à un immeuble dont la peinture s’écaillait.  Elle rentra, et appela l’ascenseur.  A l’intérieur, les murs étaient couverts de tags. C’était vraiment lamentable. Tandis que l’ascenseur montait lentement les 5 étages, elle pensait que les tagueurs pourraient au moins écrire lisiblement.  On ne comprenait rien à leurs graffitis. L’ascenseur émit un petit « ding » rouillé, lui signalant qu’elle était arrivée  au 5ème étage. Une fois arrivée chez elle, elle prit ses affaires et fonça dans la douche. Tandis que l’eau coulais  le long de son corps éreinté, et effaçai la fatigue de la journée, elle méditait.  Elle voulait la 1ère place au spectacle de fin d’année, et elle l’aurait. Si elle arrivait à évincer Éléonore. C’était la seule à présenter un réel risque … Rosalie ne possédait pas assez de technique pour  la doubler.  Mais Mélodie, malgré sa jalousie maladive, n’était pas malintentionnée. Elle n’irait jamais pousser la nouvelle dans un escalier pour qu’elle se casse une jambe. Elle ne ferait jamais quelque chose d’aussi abject.  Non, elle comptait simplement redoubler d’efforts, et s’entraîner encore plus.

°°*°°
Rosalie écoutait de la musique, étendue sur son lit. Au loin résonnait les bruits de casseroles  qui s’entrechoquent. Sa mère était dans la cuisine, en train de lui mijoter un bon petit plat.  Elle ferma les yeux, apaisée par ses bruits si familiers. Un cri étouffé par la porte fermée retentit.
-ROOOOOSAAAAALIIIE ! AAAA TAAAABLE MA CHERIE !
Elle soupira,  éteignit précipitamment sa musique, et couru pieds nus dans le couloir, puis se rua dans la cuisine. Sa mère était là, tout sourire,  saladier entre ses mains.
-Mais enfin, mets tes chaussons, tu vas attraper  froid ma puce !
Sa mère lui servit de la salade, composée de tofu, d’aubergines, de haricots rouges, et de je ne sais quels ingrédients aux noms imprononçables.  Rosalie contempla son assiette d’un air dubitatif.
-Mais maman, j’ai déjà mangé de la salade hier ! Et avant-hier ! Et tous les soirs de la semaine ! Avec les mêmes ingrédients en plus ! Je ne pourrais pas manger autre chose ?
-Non, il faut que tu gardes la ligne pour la danse ma chérie.
La jeune fille soupira, et entama son assiette, la mine boudeuse. Il ne servait à rien de protester, sa mère ne cédait pas. Tandis  qu’elle mangeait, elle eu droit à une foule de questions :
-Ton cours de danse c’est bien passé? questionna sa mère 

-Oui. Une nouvelle est arrivée, répondit mollement  sa fille.
-Elle danse mieux que toi ? Comment s’appelle-t-elle ? Mme Tabakov l’a félicitée ? Et…
- Maman ! Elle s’appelle Éléonore Vickianoff, elle vient de Russie, Mme Tabakov semble beaucoup l’apprécier.
- Mais est-ce qu’elle danse mieux que toi ou pas ? s’énerva  Mme Cimbolini
-Oui ! C’est tout ce qui t’intéresse ou quoi ?! Oui la nouvelle danse mieux que moi ! Oui, oui et oui ! J’en ai marre que tu me compares aux autres !
-Ne me parle pas comme ça ! Je suis  ta mère, pas ta copine ! Et dépêche-toi de finir ton repas, ensuite tu iras t’entraîner, et je te regarderais.
- Non je n’irais pas m’entraîner après manger. J’ai déjà dansé plus de deux heures aujourd’hui. Je suis crevée. Tu ne veux pas me laisser vivre un peu ?! Tu ne pense qu’à la danse ! Et jamais à moi…Je ne suis pas un robot ! Merde, quoi !
Et sur ce, elle s’enfuit en courant dans sa chambre. Sa mère resta assise sur sa chaise, sonnée par les mots que sa fille lui avait lancés au visage.
Rosalie s’écroula comme une masse sur son lit, et dans le noir, sanglota la tête dans son oreiller. Les larmes coulaient toujours sur son visage lorsque Mme Cimbolini entrouvrit la porte de la chambre. Elle ne vit pas que sa fille pleurait. Elle pensa qu’elle s’était endormie. Alors, doucement, elle referma la porte et s’en alla.

°°*°°

Il n’avait rien fait de mal. Ils avaient marché, puis il l’avait emmenée en voiture jusqu’à une plage. Ils étaient maintenant assis côte à côte, dans le sable, et contemplaient le paysage. Les rayons dansants de la lune faisaient miroiter l’eau. Le silence régnait, les étoiles brillaient, et le sable était doux sous leurs pieds nus. Une légère brise faisait doucement voler les cheveux  blonds comme les blés de la jeune femme. Ils discutèrent longuement. Nash avait dix-neuf ans et vivait seul dans un minuscule appartement. Ses parents lui avait toujours laissé beaucoup de liberté. Éléonore, elle, avait seulement 17 ans, et habitaient dans une grande maison avec son père.  Sa mère était décédée lorsqu’elle avait 6 ans. Elle gardait très peu de souvenirs d’elle, mais elle lui manquait énormément.  Son père était peu présent, depuis la perte de sa femme il se renfermait, et ne pensait plus qu’à son travail, délaissant sa fille. Elle lui rappelait trop sa défunte épouse, et les larmes lui montaient aux yeux quand il la dévisageait.
Le vent forcit, et Éléonore frissonna.  Nash lui demanda :
-Tu as froid ?
Elle acquiesça d’un signe de tête. Alors, il l’entoura de ses bras pour la réchauffer. La jeune fille soupira. Elle se sentait bien, au chaud dans ses bras, et de plus dans un cadre magnifique. 
Ils restèrent ainsi longtemps, blottis l’un contre l’autre, sans que le jeune homme ne tente rien de faire. Éléonore n’osait pas parler, de peur de briser la magie de l’instant présent. Finalement elle consulta sa montre, et en voyant  qu’il était très tard, se leva et brisa le silence :
-Je suis désolée. Je dois y aller.
°°*°°

Un corps enroulé dans des draps usés gisait sur un lit en fer au matelas inconfortable.
Une sonnerie retentit. Un bras sortit de sous les couvertures, et attrapa sans aucune douceur le réveil-matin, avant de le lancer par terre. Il émit en protestation un bruit sourd, mais la sonnerie cessa.
Mélodie émergea difficilement du lit, et lentement posa ses pieds par terre. Les cheveux en bataille, et les yeux lourds de sommeil, elle se dirigea pieds nus vers  une minuscule kitchenette attenante à la chambre.
Le frigo émettait des bruits bizarres, comme s'il était près à s'envoler. Elle l'ouvrit, et saisit une bouteille de lait. Elle en versa dans un bol qui attendait d'être remplit, posé sur la table en bois de la cuisine. Elle l'avala rapidement, puis fit une toilette rapide dans l'évier. Elle ne pouvait pas accéder à la salle de bain, elle était occupée par le voisin d'à coté. Il passait énormément de temps dedans. Qu'est ce qu'il pouvait bien y fabriquer, avec ses trois cheveux sur la tête ?

Dernière modification par Marjolaine16 (Le 19-05-2012 à 18h54)

coucou voilà un poème: fait y a pas tros longtemps je sais pas comment l'arranger ..
elle a comme titre mon âme mais sa parle aussi plutôt d'amour
Hier mon âme étais a toi
aujourd'hui elle et a lui
demain elle serra a elle
mais quand la tienne serra mienne?
d'ici peu mon âme t'appartiendras et la tienne et mienne
nos âmes sont fait l'une pour l'autre
l'amour et un sentiment qui fait souffrire
l'amitier ressemble a l'amour NON
mais les deux font souffrire
toi qui a éclairer mon coeur de bonheur
je compte bien éclairer le tien
je t'offre mon bonheur , mon coeur , mon amour
tous ses mots
ses phrases ....
pour dire le t'aime
vous en penser quoi?
et celle la qui ma étais inspirer part un personnes sur le jeux
dans tes penser
pas loin de mon coeur
remplis , de haine , de peine
et aussi de chagrain

J'étais les penser
de toi oui de toi
qui te fesais raifléchire
tu me remercier avec des penser

mais un jours tu ma laisser seul
encore perdu toujours ou encore
J'y pensait , et j'étais perdu
je voulais te retrouver
ses penser etvles câlins qu'elle m'offrer
j'ai chercher encore et encore
pourquoi encore celà
je ne pus pas ..secher mes larme
Et heureusement tu étais la
tu ma adopter
et tu veillait sur moi avec tes penser
je penser encore et encore
a la premier fille
je regardais les fleurs les arbre
toujours en pensent a toi
Cela me manquait terriblement
tes caresse ,de tes penser
j'ai ouvert mon cœur
cueillis ces fleurs arroser ses arbre
et toujours en penssent a toi
aujourd'hui encore je suis la
a penser a toi et tes caresse
Tellement douce....
je n'en revenais pas
que tu étais plus la
peut être ses un cauchemar
mais lui il étais la
a penser a moi

Dernière modification par soummaya012 (Le 21-05-2012 à 13h13)

soummaya012 a écrit :

coucou voilà un poème: fait y a pas tros longtemps je sais pas comment l'arranger ..
elle a comme titre mon âme mais sa parle aussi plutôt d'amour
Hier mon âme étais a toi
aujourd'hui elle et a lui
demain elle serra a elle
mais quand la tienne serra mienne?
d'ici peu mon âme t'appartiendras et la tienne et mienne
nos âmes sont fait l'une pour l'autre
l'amour et un sentiment qui fait souffrire
l'amitier ressemble a l'amour NON
mais les deux font souffrire
toi qui a éclairer mon coeur de bonheur
je compte bien éclairer le tien
je t'offre mon bonheur , mon coeur , mon amour
tous ses mots
ses phrases ....
pour dire le t'aime
vous en penser quoi?
et celle la qui ma étais inspirer part un personnes sur le jeux C'était dans la plaine

pas loin de mon coeur
remplis , de haine , de peine
et aussi de chagrain

J'étais les penser
de toi oui de toi
qui te fesais raifléchire
tu me remercier avec des penser

mais un jours tu ma laisser seul
encore perdu toujours ou encore
J'y pensait , et j'étais perdu
je voulais te retrouver
ses penser etvles câlins qu'elle m'offrer
j'ai chercher encore et encore
pourquoi encore celà
je ne pus pas ..secher mes larme
Et heureusement tu étais la
tu ma adopter
et tu veillait sur moi avec tes penser
je penser encore et encore
a la premier fille
je regardais les fleurs les arbre
toujours en pensent a toi
Cela me manquait terriblement
tes caresse ,de tes penser
j'ai ouvert mon cœur
cueillis ces fleurs arroser ses arbre
et toujours en penssent a toi
aujourd'hui encore je suis la
a penser a toi et tes caresse
Tellement douce....
je n'en revenais pas
que tu étais plus la
mais lui il étais la